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Critique de babounette


BEYROUTH Tes murs au bout des lèvres - Maha Rabbath - Recueil de poèmes - Éditions Persée - Lu en octobre 2021.

Énorme ce petit recueil de poèmes d'à peine 52 pages, commencé dans le métro en rentrant chez moi, j'ai raté mon arrêt, tant je suis entrée dans les pensées de Maha Rabbath.

L'ART COMME ULTIME RÉSISTANCE A LA VIOLENCE annonce le prologue,
et ici, c'est avec des poèmes de toute beauté que l'autrice m'a emmenée au coeur de Beyrouth, sa ville et son pays bien aimés, dans son coeur à elle également, car c'est avec son coeur et son âme que les mots ont rempli les pages blanches de son recueil.
Des mots d'amour, des mots de souffrance, des mots de tendresse pour son pays le Liban et ses habitants.

Dans ses poèmes, Maha Rabbath a mis de la beauté dans l'horreur, de l'espoir dans la tristesse, de la vie dans la guerre.

C'est touchant.
C'est poignant.
C'est captivant.

Je sors quelques phrases de son recueil au hasard, des mots qui frappent :

"J'ai mal à mon pays"

"Beyrouth la mal-aimée
Jusqu'à quand te laisseras-tu humilier"

"Je les aimais moi
Ces immeubles...
Déchiquetés par les roquettes
Écorchés
par les mitraillettes"

"Un jour...
Un jour peut-être.
Ils se réveilleront
Pour comprendre
Qu'un pays ça se mérite
Qu'un pays ça se construit
Et qu'une génération seule ne suffit pas
Pour te faire grandir
Un jour peut-être...
...Un jour...
Si tu survis"

Maha Rabbath est née à Beyrouth en avril 1974, un an plus tard, la guerre éclate.
Elle a 17 ans quand les canons se taisent.
Le 4 août 2020, c'est la terrible explosion dans le port de Beyrouth qui a pulvérisé une partie de la ville.
C'est une population à genoux qui tente de se relever encore et encore à l'heure actuelle.

L'autrice a fait des études à Paris, elle a décroché son diplôme de DESS en Psychologie Clinique et Psychopathologique.
Mais tout son être est resté au Liban et elle décide d'y retourner pour se consacrer à la "reconstruction" des âmes et à la défense de diverses causes.

15 % des bénéfices de la vente de son recueil sont versés à l'association HAH (Hammana Artist House) qui rassemble des artistes libanais acteurs, auteurs, metteurs en scène, photographes, marionnettistes, danseurs...

Alors, je n'ai qu'une phrase à vous dire pour terminer ma chronique :

Lisez BEYROUTH de Maha Rabbath, elle vous ouvre sa ville les bras grands ouverts et son coeur plein de rêves pour son pays.




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