Plongée raffraichissante dans le bon temps de jadis où les savants se dévergondaient dans de salaces et grasses cabrioles.
Rabelais parle certes d'éducation humaniste et de recours aux anciens, mais l'essentiel du bouquin s'amuse à inventer des mots goûteux comme les repas - comment les qualifier autrement? - pantagruéliques de personnages prêts à tout pour que le public rigole. Pour que la rigolade s'affranchisse de la gêne des pudiques modernes,
Rabelais y ajoute des situations rocambolesques, où sont mises en valeurs la sagesse et la démesure de
Pantagruel, qui provoque des tremblements de terre en pétant et des sources thermales grâce à sa chaude-pisse, et de Panurge, qui empêtre de chiens en chaleur une dame récalcitrante en la saupoudrant de bidoche, et qui parle mille langue juste pour dire qu'il a soif. Bref, lire
Rabelais, ça ne fait pas du bien qu'à l'esprit.
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