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Critique de moussk12


On sent derrière les coups de g... de Pierre Rabhi la bonté d'un homme pour ses contemporains.

Fils d'un paysan, né en Algérie, il a eu la chance de faire des études en France grâce à sa "famille d'adoption".
Cultivé, érudit et penseur, Pierre Rabhi a très tôt senti le danger d'une société de consommation à outrance, du lobby des grandes multinationales et de toutes leurs implications, non seulement dans notre vie quotidienne, mais aussi dans notre développement personnel, dans notre perception de ce qu'est le bonheur ou de réussir sa vie.

Il ressent et accepte les bienfaits de la modernité, mais il regrette que les valeurs de nos ancêtres, pas si lointains, aient été balayées et non pas intégrées dans ce processeur de développement. Il s'en suit qu'un nombre de plus en plus croissant de personnes recherche les valeurs de nos parents et grands-parents.
Déjà, par exemple, dans la recherche d'une nourriture plus saine et vraie, issue de la terre et non de la chimie, productive de bénéfices démesurés ne servant qu'un petit nombre. Ou dans la limitation de déchets dans son petit quotidien. Ou dans l'éducation des enfants, en leur donnant goût à la lecture, non seulement occupation saine mais une source future pour la réflexion, l'analyse, alliées au plaisir. Je le vois souvent sur Babelio, le nombre de lecteurs(trices) qui apprennent à leurs enfants le goût de la lecture. J'en suis contente; je me dis que tout n'est pas perdu.

Bref, une vie plus sobre et non moins enrichissante. Pierre Rabhi va au bout de ses convictions et se remet souvent en question. Epaulé par son épouse Michèle, ils ont fait ce choix de vie, dans une petite ferme de France. Mais l'égoïsme, il ne connaît pas. Car il aura oeuvré toute sa vie, que ce soit en France ou à l'étranger, dans son pays d'origine notamment, pour réapprendre aux populations les gestes de travailler la terre, nourrir sa famille ou son village, retrouver sa dignité d'homme et ne pas tomber dans un processus d'assistanat sans fin.

En fait, l'auteur est un adepte du proverbe de Confucius :
"Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson."

Mais, outre la réflexion qu'il nous donne, à nous, petits grains de sable pris dans le tourbillon des sables mouvants, c'est vers les politiques et gouvernants que son analyse et ses colères sont pointées du doigt.
En fait, Pierre Rabhi nous met tous face à notre miroir.

Voilà mon ressenti sur ce livre et ce que j'en ai retiré. Mais toutes les questions que ce livre pose entraînent de si grands débats dans notre société actuelle qu'il me devient difficile d'imaginer d'aussi grands changements que l'auteur préconise.

A découvrir.
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