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Critique de Marcellina


Après Imhopep, initiateur des constructions « éternelles » de l'Égypte pharaonique, je reviens à une période plus récente, et remonte au milieu du deuxième millénaire avant JC.
Néfertiti, connue surtout par son buste peint qui a révélé au monde sa grande beauté, se retrouvera à l'instar d'Hachepsout un gros siècle plus tôt, à la tête de l'Égypte en temps que reine-pharaon. Et si la seconde pouvait y prétendre par son ascendance, la première y est arrivée juste par la volonté de son époux le pharaon Akhenaton.

L'histoire de ce couple est assez particulière, on se trouve face à un homme profondément mystique devenu pharaon suite à la mort de son frère aîné. S'il ne manque pas d'intelligence, il est tellement pris par sa foi nouvelle en un dieu unique, Aton, qu'il en oublie la gestion de son pays. Sa seule raison d'exister est alors de diffuser partout dans le monde sa vision d'une religion monothéiste au détriment des autres dieux en vigueur et notamment la puissante église du dieu Amon. Il construit partout de nouveaux temples, il élève même une nouvelle capitale à partir de laquelle il va gouverner, et pour accomplir tout cela, il puise dans les immenses réserves des autres lieux de culte ce qui ne va pas plaire à tous…

Et Néfertiti dans tout cela, est bien, ce n'est pas par la beauté de l'homme qu'elle a été éblouie ni même par sa position mais bien par la richesse de sa parole. Elle semble avoir été complètement subjuguée par cette idée d'un dieu de bonté, de simplicité, d'égalité, de non violence, d'amour et de beauté qui donne à tous les mêmes possibilités. Contrairement à son royal époux, elle se rend vite compte que le peuple n'est pas satisfait, que les pays limitrophes profitent de la situation pour entrer en rébellion ouverte, que la direction d'un grand pays doit passer par la gestion de l'administration ainsi que l'élaboration d'une armée forte et entraînée pour maintenir la paix avec les voisins. Et voilà comment insidieusement, elle se retrouve à la tête administrative du pays bien affaibli par les lacunes de son époux.

L'auteur nous conte cela avec beaucoup de poésie et est même très précis pour ce qui est des faits rapportés. le début et la fin du roman sont très agréables à lire car l'auteur en plus de s'inspirer de sa connaissance de l'Égypte de l'époque, utilise son imagination pour nous rendre le tout dynamique et bien vivant. le milieu, la grande partie du roman donc, retrace au plus près la vie du couple Akhenaton et Néfertiti en enchaînant description sur description de temps en temps entrecoupées de quelques dialogues. Cette précision obtenue par la retranscription en belles lettres des différents bas-reliefs et papyrus retrouvés rend la lecture un peu lourde et fastidieuse même si tout est vrai.

Cela ne va pas m'empêcher de continuer à lire cet auteur qui, bien qu'autodidacte, nous entraîne toujours dans de magnifiques aventures. Un petit plus, il n'hésite pas à mettre ses sources ainsi que son cheminement de travail à la fin du roman et j'adore ça ;-)
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