"
Athalie c'est Racine tout entier" dit Lamartine.
Pourtant je n'ai pas retrouvé le souffle épique de ses tragédies inspirées de la Grèce Antique. Sans doute est-ce la faute du sujet auquel je n'ai pas adhéré.
Ni Joad, ni
Athalie n'arrivent à la cheville d'une
Phèdre. Est-ce parce que le véritable héros de cette pièce est Dieu lui-même ?
Mais le sujet biblique vieillit mal - même s'il est intemporel...malheureusement!
La lutte entre adorateurs du vrai Dieu et des fausses Idoles n'a rien de divin ou de grandiose...juste une querelle pour le pouvoir qui ne peut se terminer que dans un bain de sang. Et c'est Joad, le grand prêtre du Temple chrétien lui même, qui finalement encourage au massacre
" Allez, sacrés vengeurs de vos princes meurtris,
De leur sang par sa mort faire cesser les cris,
Si quelque audacieux embrasse sa querelle,
Qu'à la fureur du glaive on le livre avec elle (
Athalie")
Nous voilà donc plongés dans une guerre de religion...encore...toujours...
La nature humaine n'est guère tolérante et il est vrai qu'en 1690 - date d'achèvement de la pièce - la révocation de l'Edit de Nantes était toute récente !!!
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