Le dilemme au coeur de cette tragédie classique est parfaitement résumé dans la réplique de Titus (acte IV scène 6) : « Ah, Rome ! Ah,
Bérénice ! Ah, prince malheureux ! / Pourquoi suis-je empereur ? Pourquoi suis-je amoureux ? ». Quelle belle source d'inspiration pour Racine,
Corneille et consorts que
L Histoire romaine ! Sur le plan culturel, voilà est une démonstration parfaite de la haine de la royauté par les Romains.
A mettre au crédit de Racine, la virtuosité de l'alexandrin et la belle exploration de la variété des dilemmes et arguments des différents principaux protagonistes, Titus,
Bérénice et Antiochus.
J'ai trouvé, par moments, le lyrisme un peu trop larmoyant et, pour moi, la scène finale échappe heureusement au grand-guignolesque
: Antiochus annonce son suicide juste après que Titus ait annoncé le sien après que Bérénice ait annoncé le sien grâce à la tirade finale de
Bérénice qui clôt la pièce, un peu abruptement à mon sens.
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