AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


Violette Vermeer est une rêveuse.

Le titre le confirme, "Ma tête dans les nuages".

Oui, un titre pareil, cela fait rêver.

Dommage pour la jeune Violette que cela se fasse en classe. Là, elle s'attriste d'être toujours sur les routes .

Pourtant, de la fantaisie, son quotidien n'en manque pas puisque Violette vit parmi une troupe de cirque.

Le Cirque familial "De la Lune".

Maman est femme canon, papa dompteur d'insectes. Que demander de plus exotique et d'original à partager avec les camarades de classe?

Justement, Violette aspire a une vie qui ne soit pas celle du voyage, avec des journées tout ce qui a de plus classiques.

Nous pourrions trouver drôle, nous, lecteurs, que paradoxalement ses frustrations transforment ses journées au cirque comme des temps ennuyeux.



Violette, petit ado aux boucles d'or, va trouver tout de même de quoi tromper son ennui en récupérant par hasard le carnet de dessin d'un illustre personnage (illustre, aujourd'hui), mais cependant peu apprécié des commerces pour ses ardoises impayées.

Le petit par la taille, grand par le talent, Henri Toulouse Lautrec.



Lorsque l'on s'appelle soi-même Violette Vermeer, on ne pouvait que se rencontrer (Vermeer est un célèbre peintre Néerlandais).

Comment et où retrouver Lautrec pour lui rendre son carnet?



Les adultes, bien avisés du personnage, rougiraient déja comme une pivoine et interdiraient formellement à la jeune fille de s'aventurer dans les repères de ce "brigand" gourgandin.

L'allure de nain élégant aux vêtements bien trop grands rende le personnage pourtant un peu comique et sympathique.

Les auteurs ne se prive pas d'en rajouter une couche et le rendre un peu excentrique pour nous le rendre attachant.



" Oh! Oh! Oh! Quel talent! Si j'étais à sa place, je m'essaierais à la peinture", s'écrit-il enthousiaste lorsque Violette lui remet son carnet.

Mais quel drôle de personnage, en effet!



Toulouse Lautrec se transforme en anguille pour échapper à ses créanciers et traine derrière lui Violette et son ami Samir.

Il y a sans doute plus palpitant que de courser un artiste un peu alcoolique et fêtard, me diriez-vous?!?

En effet, mais Radice et Turconi en font un véritable nouvel ami pour Violette, quelqu'un de sensible (si si!).

Tandis que Violette s'épanche tendrement sur ses aspirations à une vie normale hors du cirque, Toulouse lui parle de sa vie avec sa maman (si si. Il a presque 30ans, et alors?) et la fait entrer dans son inspiration, son goût de la peinture.

Un autre univers.



Violette a une composition écrite à faire. Que raconter?

Les deux vont passer du temps et se rendre mutuellement service pour rebooster leur quotidien et leurs travaux respectifs.

Henri va lui apprendre à regarder sa vie autrement, à l'apprécier pour ses petits plaisirs insoupçonnés ou ignorés.



Gage que le petit monde magique du cirque pourrait inversement aussi inspirer l'artiste qui ne cesse de courir et se cacher.

Cette Violette, quelle muse!



Les dessins sont lumineux et colorés dans leur style rappelant la technique du crayon de couleur, c'est très agréable à l'oeil.

Les personnages sont drôles et pétillants, cela plaira aux jeunes publics.

C'est une agréable façon d'entrer dans l'univers d'un artiste en Bande-dessinée pour un jeune public.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}