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Critique de Winter-


Raymond Radiguet (1903-1923), mort d'une fièvre typhoïde, a marqué la littérature par son oeuvre. Talent très précoce, il n'a pu écrire que deux livres : le Diable au corps et le Bal du comte d'Orgel. On pense que le Diable au corps n'est pas strictement autobiographique mais fortement inspiré de son expérience. La langue de l'auteur est remarquable par sa finesse et sa rigueur, tout est beau et poétique. Nous suivons la découverte de l'amour fou par un jeune homme doué à l'école mais doté de nombreux défauts ; il est égoïste, manipulateur et capricieux. Il rencontre Marthe, son ainée de trois ans, dont il tombe follement amoureux mais la jeune femme est mariée à Jacques, un homme parti au front. Les personnages sont attachants, l'histoire nous tient en haleine jusqu'à la dernière page car nous avons envie d'avoir le dernier mot sur l'histoire de ces deux jeunes tourtereaux. Au début de l'histoire, j'avais peur que la guerre soit trop pesante mais j'ai vite été rassurée en voyant qu'elle n'était là que pour mettre en place le contexte. On suit un amour grandissant, fusionnel et passionnel, de deux très jeunes gens, à une époque où tout est interdit. Ce roman admirable est doté de l'insouciance de faire le mal qui a permis à Radiguet de traverser les années. Un prodige parti trop tôt qui aurait pu nous offrir une oeuvre magistrale grâce à son ambition et son talent à nous décrire l'amour comme s'il avait vécu.
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