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Critique de Henri-l-oiseleur


Voilà un volume qui porte mal son nom : il est si gros qu'il ne tient pas dans la main (handbook) et son titre est bien modeste, car c'est beaucoup plus qu'un manuel d'initiation à la culture cunéiforme. C'est plus une encyclopédie de tous les aspects possibles et documentés de cette culture, et bien des articles du volume ne se laissent pas croquer facilement par le non-spécialiste que je suis. J'ai donc été réduit à picorer ce qui était à ma portée, en réservant le reste à des lectures ultérieures, pour les textes plus exigeants. Ceci dit, c'est un livre profondément intéressant, car il envisage la civilisation mésopotamienne, dans son ensemble, comme une culture de l'écrit, et étudie tout ce qui va avec l'écrit (et non les langues que note cet écrit) : comment on confectionne une tablette d'argile, avec quelle argile, comment on écrit dessus, avec quoi, qui écrit dessus, qui écrit quoi, pour qui, et pour combien de temps ? Qu'est-ce qu'un fonds d'archives ? Une bibliothèque ? Où apprenait-on à écrire ? Qui apprenait ? Qui enseignait ? Par quels outils pédagogiques ? Qui savait lire ? Ecrire ? Les deux ? On dépasse ainsi les limites de la philologie et de l'épigraphie, pour étudier les groupes sociaux usant de l'écriture, leurs relations avec l'ensemble de la société, sur une durée de trois millénaires. C'est, bien sûr, absolument passionnant. C'est aussi, d'une certaine façon, une oeuvre militante, une réponse intelligente aux assassins de la mémoire qui sévissent dans l'actuelle Mésopotamie.
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