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EAN : 978B011DC038W
Oxford University Press (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
(Quatrième de couverture, extrait traduit).
Ce livre sur la culture cunéiforme 1) replace en contexte et rend leur cohérence aux études d'assyriologie en montrant que les sources textuelles sont en même temps des objets matériels. 2) est écrit par une équipe exceptionnelle d'experts internationaux. 3) Les disciplines de l'archéologie, de l'histoire, de la philologie, sont combinées pour donner une image cohérente. 4) Plus de 100 illustrations, cartes, tablea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà un volume qui porte mal son nom : il est si gros qu'il ne tient pas dans la main (handbook) et son titre est bien modeste, car c'est beaucoup plus qu'un manuel d'initiation à la culture cunéiforme. C'est plus une encyclopédie de tous les aspects possibles et documentés de cette culture, et bien des articles du volume ne se laissent pas croquer facilement par le non-spécialiste que je suis. J'ai donc été réduit à picorer ce qui était à ma portée, en réservant le reste à des lectures ultérieures, pour les textes plus exigeants. Ceci dit, c'est un livre profondément intéressant, car il envisage la civilisation mésopotamienne, dans son ensemble, comme une culture de l'écrit, et étudie tout ce qui va avec l'écrit (et non les langues que note cet écrit) : comment on confectionne une tablette d'argile, avec quelle argile, comment on écrit dessus, avec quoi, qui écrit dessus, qui écrit quoi, pour qui, et pour combien de temps ? Qu'est-ce qu'un fonds d'archives ? Une bibliothèque ? Où apprenait-on à écrire ? Qui apprenait ? Qui enseignait ? Par quels outils pédagogiques ? Qui savait lire ? Ecrire ? Les deux ? On dépasse ainsi les limites de la philologie et de l'épigraphie, pour étudier les groupes sociaux usant de l'écriture, leurs relations avec l'ensemble de la société, sur une durée de trois millénaires. C'est, bien sûr, absolument passionnant. C'est aussi, d'une certaine façon, une oeuvre militante, une réponse intelligente aux assassins de la mémoire qui sévissent dans l'actuelle Mésopotamie.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
(Lecture d'entrailles). Le devin devait accomplir un rituel complexe pour obtenir l'information désirée. Toute la procédure se présentait comme un dialogue : le devin questionnait (sha'âlu) et les dieux répondaient (apâlu), de préférence par un "oui" sans équivoque. Dans les enquêtes la question est formulée ainsi : "Votre grande divinité le sait-elle ? est-ce décrété et confirmé dans un sens favorable (de lecture) par l'ordre de votre grande divinité, Shamash, grand seigneur ? Celui qui est capable de voir, verra-t-il ? Celui qui est capable d'entendre, entendra-t-il ?" Cela implique que le dieu connaît la réponse et peut choisir de la révéler au questionneur. La formule de clôture de l'enquête conclut : "Sois présent dans ce bélier. Place une réponse affirmative, de favorables et heureux présages sur l'ordre du grand dieu, afin que je les voie." Le rituel complexe du premier millénaire durait du lever au coucher du soleil, et un ou plusieurs moutons étaient sacrifiés.
(...) Pendant le rituel la question était littéralement placée devant les dieux, inscrite sur une tablette d'argile. Parfois aussi, la question pouvait être murmurée à l'oreille de l'agneau à sacrifier. Les dieux écrivaient la réponse dans les entrailles de l'animal, et en fait le foie est assimilé à une tablette écrite, dans les rituels du devin. Celui-ci faisait la liste de tous les signes qu'il reconnaissait, en suivant toujours le même ordre d'inspection. Cela lui donnait une sorte de liste des signes, et son travail était beaucoup moins ouvert à l'interprétation que celui de l'astrologue. .. Les paramètres étaient limités, les parties des intestins elles-mêmes ne symbolisaient rien d'autre qu'elles-mêmes et elles devaient être observées selon un certain ordre. Pour l'astrologue, la planète Mars n'était pas toujours la planète Mars ; parfois ... elle était l'Etoile du Corbeau. Seul l'astrologue conscient de cela était capable de lire le signe et de déduire le présage. A l'inverse, les rares variations dans les réponses des recueils d'haruspicine montrent le caractère limité des réponses possibles.

pp. 461-463
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(Notes de l'astrologue assyrien Balasi pour le 15 mars 669 av. J.C.) Manuel d'astrologie : "Si la lune est entourée d'un halo et qu'une planète s'y trouve : des voleurs iront au pillage.
Si la lune est entourée d'un halo et que Mars s'y trouve : pertes dans le bétail et parmi les animaux sauvages, la mesure du kôr (unité de mesure de grains) diminuera, les champs cultivés et les dattes ne mûriront pas, Amurru s'affaiblira.
Si la lune est entourée d'un halo et que l'Etoile des Champs s'y trouve : diminution du grain."
Commentaire de Balasi : l'Etoile du Champ est la Vierge. Signé : Balasi. A partir de ce moment Mars s'éloignera, il est en face de Saturne. la lune terminera le jour dans le mois de Nisan I.

p. 449
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(Sur la divination et l'astrologie). Au premier millénaire l'haruspicine (lecture des entrailles d'animaux sacrifiés) était décrite comme "le secret du ciel et de la terre". Selon la tradition babylonienne, sa technique fut révélée à l'humanité par Ea, dieu de la sagesse. Un autre mythe babylonien expliquant l'origine des deux branches de la divination, la lécanomancie - présages tirés de la formation des gouttes d'huile sur de l'eau -et l'haruspicine, nous raconte comment elles furent révélées par les dieux de la divination, Shamash et Adad, à l'antique roi de Sippar, Enmeduranki. A son tour, Enmeduranki transmit l'information aux hommes de Nippur, Sippar et Babylone.

p. 454
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