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Critique de CatherineLavaud
Je remercie l'auteure pour l'envoi de son roman 😊
Charles est mort. Enfin non, pas vraiment, parce que Charles est un fantôme et qu'il existe encore quelque part. Mais le gros souci de Charles, c'est qu'il est amnésique et qu'il ne se souvient pas d'une once de sa vie réelle. Et dans l'éther, cela pose problème. S'il veut survivre dans le monde des esprits, il va lui falloir retrouver la mémoire, sous peine de disparaître complètement.
Heureusement, une bande de jeunes fantômes, « les trépassés » le prend en charge et l'initie à cette toute nouvelle vie qu'il découvre avec stupéfaction. Ensemble, ils vont aider Charles à se souvenir de sa vie d'avant, tout en combattant d'horribles ectoplasmes appelés « miasmes », qui ne cherchent qu'une seule chose : assimiler l'essence même des fantômes.
L'auteure traite d'un sujet délicat : la mort violente de jeunes enfants, mais reste très pudique, et parfois même, drôle. Notamment quand le jeune Charles reste coincé au travers d'une porte parce qu'il n'a pas encore tout à fait assimilé ses caractéristiques de fantôme.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Fiona, la protectrice du groupe de fantômes, et détesté celui d'Enzo, le fantôme racaille. Les traits de caractère de ces revenants ressemblent à s'y méprendre à ceux des vivants, avec leurs caractéristiques : la colère, l'envie, la gentillesse, l'attention ou encore le remord. Quand, dans le centre de loisirs, les petits fantômes jouent avec les enfants, on les croirait vraiment redevenus réels.
On y retrouve également le b-a/ba de tout bon fantôme, tel le froid qui annonce leur arrivée aux humains, même si ces derniers ne sont pas sensibles aux revenants. Ou encore l'attachement de l'esprit à son lieu de mort qu'il hante, avec toutefois quelques entorses, comme certains fantômes qui parviennent à se détacher de leur lieu d'ancrage. Ce qui est le cas de « l'esprit errant », ce fantôme particulier que tout un chacun espère rencontrer tout en craignant ce face à face. Son arrivée, vers la fin du roman, donne encore plus de relief à l'histoire.
Personnellement, j'ai adoré le personnage de « la savonnette » avec son rideau de douche. Il n'empêche que tous les autres personnages sont très attachants : Marguerite, avec son ventre un peu trop rond, Hugo et ses colères mémorielles, Fiona et ses babouches qui, inlassablement, lui reviennent aux pieds, ou encore Gregory qui ne rêve que de cinéma.
Ajoutez à l'histoire une plume d'auteure douce et fluide, parsemez ce récit d'une bonne dose de SDF, et vous obtenez un joli petit roman qui se lit rapidement, avec une fin très émouvante.
Lien : https://www.instagram.com/ca..
Charles est mort. Enfin non, pas vraiment, parce que Charles est un fantôme et qu'il existe encore quelque part. Mais le gros souci de Charles, c'est qu'il est amnésique et qu'il ne se souvient pas d'une once de sa vie réelle. Et dans l'éther, cela pose problème. S'il veut survivre dans le monde des esprits, il va lui falloir retrouver la mémoire, sous peine de disparaître complètement.
Heureusement, une bande de jeunes fantômes, « les trépassés » le prend en charge et l'initie à cette toute nouvelle vie qu'il découvre avec stupéfaction. Ensemble, ils vont aider Charles à se souvenir de sa vie d'avant, tout en combattant d'horribles ectoplasmes appelés « miasmes », qui ne cherchent qu'une seule chose : assimiler l'essence même des fantômes.
L'auteure traite d'un sujet délicat : la mort violente de jeunes enfants, mais reste très pudique, et parfois même, drôle. Notamment quand le jeune Charles reste coincé au travers d'une porte parce qu'il n'a pas encore tout à fait assimilé ses caractéristiques de fantôme.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Fiona, la protectrice du groupe de fantômes, et détesté celui d'Enzo, le fantôme racaille. Les traits de caractère de ces revenants ressemblent à s'y méprendre à ceux des vivants, avec leurs caractéristiques : la colère, l'envie, la gentillesse, l'attention ou encore le remord. Quand, dans le centre de loisirs, les petits fantômes jouent avec les enfants, on les croirait vraiment redevenus réels.
On y retrouve également le b-a/ba de tout bon fantôme, tel le froid qui annonce leur arrivée aux humains, même si ces derniers ne sont pas sensibles aux revenants. Ou encore l'attachement de l'esprit à son lieu de mort qu'il hante, avec toutefois quelques entorses, comme certains fantômes qui parviennent à se détacher de leur lieu d'ancrage. Ce qui est le cas de « l'esprit errant », ce fantôme particulier que tout un chacun espère rencontrer tout en craignant ce face à face. Son arrivée, vers la fin du roman, donne encore plus de relief à l'histoire.
Personnellement, j'ai adoré le personnage de « la savonnette » avec son rideau de douche. Il n'empêche que tous les autres personnages sont très attachants : Marguerite, avec son ventre un peu trop rond, Hugo et ses colères mémorielles, Fiona et ses babouches qui, inlassablement, lui reviennent aux pieds, ou encore Gregory qui ne rêve que de cinéma.
Ajoutez à l'histoire une plume d'auteure douce et fluide, parsemez ce récit d'une bonne dose de SDF, et vous obtenez un joli petit roman qui se lit rapidement, avec une fin très émouvante.
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