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Critique de Saefiel


Thomas, 12 ans est un grand fan de monstres en tous genres. Sa plus grande passion est d'en dessiner sur un cahier, un jour qu'il joue avec sa soeur, Lucile, les deux enfants tombent sur un drôle de lézard avec un seul oeil. Ils vont rapidement se prendre d'affection pour lui et décident de l'adopter et lui donner un nom : Teddy.

Après Gaspard des profondeurs qui avait été un très beau coup de coeur l'année dernière, j'étais curieuse de découvrir la plume de Yann Rambaud dans un registre pour les plus petits. Et j'ai à nouveau été charmée par la poésie qui émane de ce texte et cette manière qu'il a de toucher des sujets difficiles de la plus belle des façons.

Les personnages possèdent cette aura particulière que j'avais déjà découvert dans Gaspard, on apprécie rapidement Thomas, petit garçon créatif et attachant, ainsi que la pétillante petite Lucile. On aime également découvrir Mme Veronikabella et Mr Joseph, deux pensionnaires de la maison de retraite voisine.

On pénètre doucement dans les thématiques de l'amitié intergénérationnelle, des relations frères /soeurs mais surtout la vieillesse, la fin de vie et la mort. Rassurez-vous, ça n'a rien de traumatisant, la mort s'assimile ici à un doux passage vers autre chose, quelque chose de purement naturel et qui peut s'accueillir avec soulagement par une personne âgée. On remarque aussi que Yann Rambaud abord la thématique de la mort assistée avec une douce poésie qui peut amener un enfant à la réflexion sur ce sujet de société auquel il peut se retrouver confronté un jour. Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir le rôle de l'adorable Teddy dans tout ça.

J'ai beaucoup apprécié que l'auteur évoque donc des choses jugées difficiles avec une rare justesse. Yann Rambaud est franc avec les enfants, il n'a pas peur de leur montrer la vérité et je trouve ça vraiment bien de ne pas prendre nos petites têtes blondes pour des jambons incapables de réfléchir et se créer une opinion.
Je note également les nombreuses références au Seigneur des Anneaux qui sont, pour moi, un énorme point positif. J'ai adoré que Lucile se prenne pour Galadriel et que Thomas aime dessiner des batailles d'Orques.

A cela s'ajoute de jolies illustrations de Célia Nilès qui complètent bien le texte et permettent à un enfant toujours attaché à l'image de se faire une représentation des héros et du mystérieux – et adorable – lézard qui va bouleverser la vie de Lucile et Thomas.

En Bref
A la fois drôle et émouvant, Teddy n'a-qu'un-oeil nous plonge dans un imaginaire très enfantin aux côtés des deux héros : Lucile et Thomas. Avec un incroyable sens de la mesure, Yann Rambaud évoque la mort sans infantiliser son jeune lectorat tout en nous plongeant dans cette étrange poésie mélancolique qui caractérise sa plume.
Lien : http://lespetitsmotsdesaefie..
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