AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Fab72


« A l'heure où le bonheur, qui n'est pas un truc pour les amants désunis, fout le camp, le bulletin météo donné par les grenouilles en rut est toujours idéal pour octroyer à Emmanuelle - Arsan nique sans vieilles dentelles - le divin privilège de s'en taper une petite sur son fauteuil en rotin ou en osier, boys and girls, c'est comme vous le sentez !... »

Voici les premières lignes de ce roman. Vous avez compris quelque chose ? Moi, pas tout. Page suivante :

« le pilote, un Québécois customisé aztèque amorça un savant virage… Il faut se rendre à l'évidence que le virage fut amorcé avec 250 tonnes de kérosène dans les réservoirs du zinc, 2,5 litres de Johnny Skywalker dans les intestins du pilote et 25 ml de sperme dans les joues de l'hôtesse de l'air ; autant avouer, qu'à ce stade, la manoeuvre participait de l'exploit… A califourchon sur le fauteuil en cuir, ce témoin immémorial du génocide bovin, Darla agita son popotin dont la fine fente feignait le feulement de ce félin finaud, le caracal, qui se nourrit, sachez-le, boys and girls, de caracolants caraculs. Tout n'est toujours qu'une sombre histoire de caracul. »

C'est comme ça pendant 155 pages ! Souvent drôle, parfois incompréhensible mais toujours grossier ! Les jeux de mots et références cinématographiques de haut niveau (« Y a-t-il un pylône dans le fion ? »), les mots déformés (cheese-humanburger, melting-pol-pot, cunicarlingus, aérospasme etc.), les calembours vaseux feront le bonheur des lecteurs en quête de grosse rigolade et d'humour jusqu'au-boutiste.

Et l'histoire dans tout cela ?
Des vampires, Lacudra (?) et Camilla, arrivent à New-York avec leurs cercueils. Après quelques carnages, Camilla est diagnostiquée séropositive suite à une consommation de sang de mauvaise qualité. Pour ne rien arranger, le couple est traqué par un certain van Hellsong, chasseur de vampires.

Pas effrayantes pour un sou, les scènes d'horreur burlesques détendent. Dans ses moments de lucidité, l'auteur rend hommage aux films de Dracula réalisés par Tod Browning avec Bela Lugosi, des classiques muets du cinéma Fantastique de l'âge d'or hollywoodien.

En conclusion, les livres d'Axelman (deux autres ont été publiés dans la collection Gore) sont aux romans d'horreur ce que les San-Antonio sont aux romans policiers.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten




{* *}