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Critique de jmarcio


Ce livre fait partie des classiques de la littérature brésilienne. Je l'ai lu il y a très très longtemps, en portugais, ma langue maternelle.

Ce livre décrit la situation des petits employés (si on peut le dire comme ça) des petites fermes dans la région Nord Est du Brésil, dans les années 30, et la souffrance de la sécheresse qui fait souffrir la population, problème qui commence à être réglé, s'il n'y avait pas la corruption toujours présente dans le pays.

La description des personnages montrent le côté inhumain de leur situation : les parents, Fabiano et Sinha Vitoria (sont ils mariés ou juste en couple ?), les enfants qui n'ont pas de nom, la chienne Baleinne, qui elle a un nom. Un chapitre est dédié à la chienne et ses pensées, quand Fabiano la tue à cause de sa maladie.

La famille, comme tous les petits employés (si on peut utiliser ce nom), vit des cycles liés à la sécheresse. En temps de sécheresse, ils émigrent, à pied bien sûr, à la recherche d'un nouvel endroit, une maison ou fermette abandonnée au milieu de la caatinga. Ils portent juste quelques affaires dans leurs balluchons - soif et faim. Dans le premier voyage ils décident de tuer le perroquet, qui ne parlait pas, pour satisfaire la faim.

Ils retrouvent une petite ferme abandonnée... Des supposés propriétaires arrivent et les obligent à travailler pour un salaire qui suffit presque assez pour survivre. Fabiano s'occupe de quelques maigres vaches et chèvres. Il s'endette auprès de ses patrons qui font exprès de ne pas assez payer pour l'asservir.

Fabiano n'a jamais mis les pieds dans une école, ne sait pas compter et possède un vocabulaire très limité. Sinha Vitoria n'a qu'un rêve : avoir un lit en cuir au lieu du lit improvisé avec des rondins de bois.

A Noël ils vont à une fête foraine. Les enfants observent les objets en vente dans les baraques et se demandent si ces objets ont un nom et s'ils sont fabriqués par des humains.

Au bout d'un an, une nouvelle sécheresse et un nouveau départ... continuer leur vie de misère ailleurs.

Malgré leur ignorance, ils montrent une grande humanité, y compris la chienne, peut-être même plus que les enfants.

A la fin du livre il y a un glossaire... pas courant pour ce style littéraire. En fait, il n'est quasiment possible de traduire ce type de livre, à cause d'un "portugais rustique" qui n'est parlé que dans cette région du Brésil, mais aussi par la culture et mode de vie de la région. C'est commun à plusieurs romans et chansons de certaines régions du Brésil. Ça existe aussi en France et il ne faut pas aller très loin : certaines BDs de Astérix, par exemple.

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