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Critique de Zephirine


Dans cette fiction autobiographique, Karolina Ramqvist revient sur son enfance et les saveurs qui l'ont façonnée. Des souvenirs culinaires comme une madeleine proustienne nous dit la quatrième de couverture. Pourtant, ce récit écrit à la première personne va bien au-delà de la nostalgie d'u passé fait de brioches à la cannelle et de riz au lait de sa grand-mère. On découvre le désarroi et la solitude d'une enfant qui vit avec sa mère et que celle-ci laisse souvent seule le soir quand elle va retrouver son amant.
La fillette mange pour remplir ce vide en elle.
« de temps en temps elle me préparait des crêpes au sucre. Parce que c'était tout ce que j'étais capable d'avaler en son absence, ce plat est devenu le signe qu'elle allait s'en aller »

Sa vie sociale est difficile, c'est une solitaire. Heureusement, il y a les visites des grands parents et les plats préparés avec amour par la grand-mère. La fillette puis la femme découvre le plaisir de cuisiner pour faire plaisir. Cuisiner, c'est une expérience sensorielle qu'elle tente de nous restituer à travers les odeurs, les saveurs les consistances.
« A force de lire des recettes, j'ai appris à faire à manger, mais j'avais du mal à me mettre aux fourneaux pour moi toute seule. »

Mais la nourriture est aussi un moyen de se protéger contre l'abandon parental, cette mère souvent absente et ce père que la narratrice ne voit que très rarement et qui l'intimide.
Très vite, elle devient boulimique, et vomit le trop d'aliments qu'elle ingurgite.
« Je voulais me remplir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour rien d'autre, j'avais l'impression que la nourriture me rattachait au monde, c'était le signe que j'y appartenais. »
Le chemin sera long pour réapprendre à manger normalement.

« Je me suis rendue compte que la cuisine, outre tout le reste, était une forme de bouclier. »
L'auteure ne porte pas de jugement, elle décrit simplement ses sentiments d'enfant délaissée, et ses expériences nourricières. J'ai trouvé que les pages sur sa grand-mère et les plats qu'elle lui préparait sont tendres et pleines de nostalgie.
Par contre, l'histoire traine en longueur et il y a beaucoup de redondances. le récit est très centré sur la fillette puis sur l'adulte qu'elle est devenue, mais les autres personnages sont assez transparents.
Un récit qui m'a laissée sur ma faim !

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