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Critique de ileana


C'est doux de découvrir un pays à travers cette légende. Ramuz, grand conteur, doux rêveur ! La montagne, le village au-dessus du Rhône et l'homme revenu d'entre les morts …
Je découvre avec horreur sur la page web du site Quille du Diable – Diablerets (c'est juste au-dessus de l'endroit où se passe notre histoire) : « Une télécabine moderne et spacieuse vous emmène à près de 3000 m jusqu'à une station futuriste et sur le glacier vous attend un petit parc d'attractions ».
Grâce à Ramuz, c'est tout le contraire. C'est une civilisation ancestrale, proche de la terre, des bêtes et du rythme des saisons.

Extrait :
« Et, à ce moment-là, Séraphin s'étant tu également, on avait senti grandir autour de soi une chose tout à fait inhumaine et à la longue insupportable : le silence. le silence de la haute montagne, le silence de ces déserts d'hommes, où l'homme n'apparaît que temporairement [ ] on a beau prêter l'oreille, on entend seulement qu'on n'entend rien. C'était comme si aucune chose n'existait plus nulle part, de nous à l'autre bout du monde, de nous jusqu'au fond du ciel. Rien, le néant, le vide, la perfection du vide; une cessation totale de l'être, comme si le monde n'était pas créé encore, ou ne l'était plus, comme si on était avant le commencement du monde ou bien après la fin du monde.
Heureusement que le feu recommence à pétiller ou c'est une goutte d'eau qui tombe, ou c'est un peu de vent qui traîne sur le toit. Et le moindre petit bruit est comme un grand bruit. La goutte tombe en retentissant. La branche mordue par la flamme claque comme un coup de fusil ! le frottement du vent remplit à lui seul la capacité de l'espace. »
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