AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Enroute


L'écriture de Rancière m'enchante habituellement, mais elle n'a cessé de me paraitre absconse et confuse dans cet essai. Sa thèse est toujours que la littérature va de pair avec la démocratie mais paradoxalement, il l'écrit ici d'une manière qui empêche toute échappatoire, toute fantaisie, toute liberté. Des phrases éternelles sont écrites au sujet d'auteurs et d'oeuvres sculpturales, ce qui, d'ailleurs, est encore paradoxal avec l'association qu'il propose entre la pierre et la parole, la cathédrale minérale et la cathédrale sémantique. Il n'est plus question de rapport mais de pétrification des mots, des auteurs, des oeuvres et des vérités. Les mots, les principes et les phrases nous enferment et l'on perd le contact avec la réalité dans un texte autosatisfait, peut-être trop érudit et trop peu spontané. Il me semble toujours que l'on ne peut traiter de littérature qu'en partant de l'individu et en pointant son aspiration à la plus totale liberté quand Rancière, dans ce texte, part des mots pour se maintenir dans les mots : on ne parle finalement pas d'être humain dans ce texte et il semble difficile de parler de démocratie et de littérature sans lui.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}