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Critique de babel95


Comment fait-on connaissance de l'auteur de l'Etrangleur d'Edimbourg, Ian Rankin ?
C'est Alexander McCall Smith, dans 44 Scotland Street, qui m'a donné la solution . Il y dépeint Ian Rankin (son voisin, dans la "vraie vie"), installé dans un bain à remous, qui joue son propre rôle, celui d'un écrivain qui a acheté par hasard un tableau qui aurait en fait beaucoup de valeur...et Alexander McCall Smith en profite pour nous faire passer un message : " c'est quelqu'un de bien, répondit Pat". Ca se voit. Matthew reconnut qu'elle disait vrai. Néanmoins, cela l'intéressait de comprendre comment "quelqu'un de bien" pouvait écrire le genre de romans qu'on lisait sous sa plume : des histoires de meurtres, de détresse, de souffrance, bref, toute la noire pathologie de l'âme humaine. Qu'y avait-il derrière tout cela ?

Le ton est donné. Dans l'Etrangleur d'Edimbourg, le premier roman de la série "John Rebus", on trouve en effet ce dangereux cocktail : des meurtres, de la détresse et de la souffrance. On trouve également une description quasi clinique d'Edimbourg, la vraie ville, pas celle du tourisme, mais celle de la pluie et des pubs. Ian Rankin ne met pas un accent particulier sur son héros, John Rebus. Ce que l'on sait tient en quelques mots : il a une quarantaine d'années, a servi dans les SAS avant d'être policier, il est divorcé et sa fille se nomme Samantha.
Des meurtres sont commis, des adolescentes ont été étranglées, et ces meurtres n'ont pas de sens. Chaque fois, John reçoit un message cryptique, lettre anonyme faisant allusion à des noeuds (les noeuds de l'étrangleur) et des croix - en fait, une subtile allusion au jeu de morpion - qu'il peine à déchiffrer. L'enquête piétine.... John fait la connaissance de Gill Templer, jeune femme inspecteur chargée des relations avec la presse dans l'affaire des meurtres, et d'un journaliste, Jim Stevens. Jim est spécialisé sur le traffic de drogue à Edimbourg, et s'intéresse de près à Michael, le frère de John. Gill et Jim, à leur manière, aident John à parvenir au plus près de la vérité.

Quel message faut-il tirer des lettres anonymes ? John doit réagir vite, fouiller dans son passé, celui qu'il souhaite oublier à tout prix, à la recherche d'indices lui permettant de sauver.... la prochaine victime.

L'étrangleur d'Edimbourg est un roman qu'on lit d'un trait. Avec une grande économie de moyens, Ian Rankin dépeint un policier sombre qui n'attend plus grand chose de la vie, mais parvient pourtant à mettre toutes ses ressources en oeuvre lorsqu'on s'attaque à ce qu'il aime le plus. C'est aussi une histoire d'amitié et de souffrance.
En conclusion le charme a opéré et j'ai hâte de repartir à Edimbourg...
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