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Critique de Sharon


Ronnie, la victime n'intéresse personne, sauf Rébus. Un junkie en moins, ce n'est pas gênant. D'habitude, je parle de pugnacité quand un policier s'obstine à résoudre une enquête dont personne ne veut, mais là, cette qualité se double d'une autre : le sens aigu de la justice. Que justice ne soit pas rendue parce que la victime n'est qu'un junkie SDF aux aspirations artistiques dévastées hérisse tout simplement le poil de Rébus.
Problème : les enjeux de la résolution de l'enquête vont bien au-delà de la mort d'un junkie, bien au-delà des inquiétudes de sa compagne Tracy, qui pense être suivie (et ne se trompe pas) et sait pour quelles raisons Ronnie a été tué.
Sur le thème quasiment éternel de l'exploitation des laissés-pour-compte par les puissants, Ian Rankin tisse une intrigue complexe, où l'ombre de Stevenson se fait sentir. Chaque Jekyll bien intégré dans la société a un côté Hyde qui s'exprime en toute liberté. Rébus, Tracy, Holmes, Nell (la petite amie de Holmes) paieront de leur personne au cours de cette enquête. La carrière de Rébus sera même un temps mise en péril, c'est dire la puissance des personnes auxquelles il s'attaque.
Bien que les coupables soient confondus, je ressens pourtant une amertume en refermant ce livre, sans doute parce que le dénouement est cruellement crédible.
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