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Citations sur Inspecteur Rebus, tome 2 : Le Fond de l'enfer (9)

- Ils vont tout enterrer, Brian,s'écria Rebus, la voix tremblante de colère. Je sens ça ! Il ne restera aucune trace, rien du tout. Un toxico qui meurt de sa propre faute. Un agent immobilier qui se suicide. Et maintenant, un avocat dans une cellule de la police.
Aucun lien, pas de crime.
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Bien, bien. Comme ça c'est une affaire classée et entendue.
Claire comme de l'eau de roche, Tony.
Quelle expression avait employée le vieux Vanderhyde, déjà ?
Oui, brouiller les cartes.... Rébus avait la très forte intuition que toutes ces énigmes devaient avoir une solution simple; on ne peut plus limpide. Tout le problème, c'était que des fils parasites venaient s'y enchevêtrer. J'abuse des métaphores ? C'est bien mon droit ! une seule chose importait : démêler l'écheveau pour en extraire ce diamant qu'on appelait vérité.
Il sentait aussi que tout était affaire de classement. Il devait identifier chacun des fils et repartir de là. Jusque là, il avait commis l'erreur de vouloir les tisser ensemble, pour obtenir un motif qui n'existait peut-être pas. En séparant chaque fil, il se donnerait peut-être les moyens de résoudre le tout.
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Quand il ressortit à trois heures et demie, il fut éblouit par la lumière du jour.
-C'est vous le policier ?
- C'est ça. Tracy ?
Elle était adossée à la façade du pub. Rebus porta la main à ses yeux pour la dévisager et fut surprit de découvrir une jeune femme qui devait avoir entre vingt et vingt-cinq ans. Mis à part le visage qui trahissait son âge, elle avait le genre éternelle rebelle : cheveux blonds oxygénés en brosse, deux clous à l'oreille gauche (mais aucun à droite), tee-shirt tie and dye, jean moulant délavé et baskets rouges montantes. Elle était grande, de la même taille que Rebus. Ses yeux s'habituant à la luminosité, il put distinguer ses joues sillonnées de larmes, et d'anciennes cicatrices d'acné. Mais elle avait aussi des pattes-d'oies au coin des yeux, signe que la vie lui avait apporté son lot de fous rires. Ce qui ne transparaissait pas du tout dans ses yeux vert olive. A un moment de sa vie Tracy avait dû prendre le mauvais embranchement, et Rebus avait le sentiment que depuis elle cherchait en vain à faire marche arrière.
La dernière fois qu'il l'avait vue, elle riait. Du moins son portrait dont les coins rebiquaient sur le mur dans la chambre de Ronnie. C'était la fille des photos.
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J'ai terminé, lui dit le photographe. Je vous ferai parvenir les photos demain.
Merci.
Au fait, je fais aussi du portrait. Une jolie photo de famille pour les grands-parents ? Vos enfants ?
Rebus prit la carte de visite qu'il lui tendit, puis enfila son imper et se dirigea vers sa voiture. Il n'aimait pas les photos, surtout de lui-même. D'abord, il ne se trouvait pas du tout photogénique, mais il y avait une raison encore plus profonde.
Quelque part, il était persuadé qu'une photo avait le pouvoir de vous voler votre âme.
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Pourquoi les gens étaient-ils si rarement satisfaits ? J'ai l'impression d'avoir tout ce dont je ne rêvais pas et ça ne suffit pas.
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Le sergent de permanence était en train de boire du thé dans un gobelet en polystyrène. Rebus le lui prit des mains et avala goulûment le breuvage tiédasse.
— Ca t’arrive de mettre du thé dans ton sucre, Jack ? dit-il en faisant la grimace.
— Si j’avais su que tu passais prendre le thé, John, je l’aurais préparé à ton goût.
Le sergent avant le sens de la repartie et Rebus n’arrivait jamais à avoir le dernier mot avec lui. Il lui rendit le gobelet et s’éloigna, sentant l’odeur écœurante du sucre.
Je ne touche plus à une goutte d’alcool, se promit-il en démarrant. Juré craché. Juste un petit verre de vin de temps en temps. J’ai bien droit à ça. Mais plus d’excès, et plus de mélanges. D’accord ? Dieu, tu voudrais pas me lâcher un peu ? La gueule de bois, ça va cinq minutes. En plus, je n’ai bu qu’un cognac, deux verres de rouge à tout casser et un de chablis. Plus le gin-tonic, c’est vrai. Pas franchement la grande beuverie, ça ne mérite pas la cure de désintoxication.
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Un monde très vilain. Rebus l'avait plongé dans un univers où l'humanité s'était désagrégée. Pilmuir, l'Hiroshima des âmes. Holmes ne se fit pas prier au moment de repartir. La peur d'être irradié.
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- Passe-moi ta torche, dit-il en tendant la main vers l'agent le plus proche.
Il braqua, le faisceau sur le cadavre en commençant par les pieds nus. Blue-jeans. Torse efflanqué, côtes visibles sous la peau blafarde. Pour terminer le cou et le visage. Bouche ouverte, yeux fermés. On voyait des traces de sueur séchée sur le front et dans les cheveux. Non mais qu'est-ce que… On aurait bien dit de la salive autour de la bouche, sur les lèvres. Soudain une grosse goutte d'eau surgit de nulle part et tomba sur la bouche ouverte. Surpris, Rebus s'attendait à voir l'individu déglutir, passer sa langue sur ses lèvres desséchées et ressusciter. Pas du tout.
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Tandis qu’ils regagnaient la voiture de Rebus, garée dans le parking, Charlie insista pour marcher seul quelques pas devant lui, la tête baissée et les mains dans le dos. Rebus comprit qu’il faisait semblant d’être menotté. Il jouait bien la comédie et attira l’attention sur eux. Quelqu’un lança même un « Salaud ! » à Rebus. À force de l’entendre au fil des ans, ça ne lui faisait plus rien. Il aurait été nettement plus déconcerté de s’entendre souhaiter bonne route.
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