La nuit suivante, le miracle s'est produit. J'ai compris que ma cicatrice serait toujours présente et que, parfois, une parole ou un geste pourrait la raviver. La décision m'appartiendrait alors de retomber dans l'apitoiement ou de regarder vers l'avant. « Je ne serai plus une victime, ai-je-décidé. Je ne suis plus une victime.
Certains humains n'auront jamais conscience du mal qu'ils font aux autres. Le pardon et l'acceptation servent à te libérer, toi, d'abord et avant tout. Si tu ne t'accordes pas ce respect en premier, personne ne le fera.
C'est à ce moment que, pour la première fois, j'ai entendu le mot « viol ». Nous n'avons pourtant rien fait de mal à nos cousines et nos amies, mais nous savions désormais comment nommer de que certains frères nous faisaient subir depuis de nombreuses années.
Plus douloureux que la souffrance est le silence qui la recouvre. [...]
Aux survivants des pensionnats qui ont subi tous les viols possibles, comprenez que la guérison est notre seule option, mais pour guérir il faut traverser le mur des non-dits. [...]
L'humain qui a peur de vivre ses émotions est un être en cage. Peu importe nos blessures, la pire chose que nous puissions faire est de tenter de les oublier, sans crier ou sans pleurer.
-"Donne-toi tout, me rappelait papa en montant le campement. Si tu sais l'observer et la respecter, la nature te comblera de tous ses cadeaux et t'assurera d'une bonne vie. Si le temps est mauvais, reste au sec et au chaud dans ton abri. Quand le temps est clément, rassemble tout ce dont tu as besoin pour ton bien-être. Tu n'as jamais à souffrir ni de la faim, ni de la soif ou de quoi que ce soit d'autre. Donne-toi tout, Kapiteotak."
Tu sais très bien que ton véritable obstacle n'est ni la faim ni la soif, mais bien l'acceptation.
- Sois fier de qui tu es.
(Tomy (son père) à Dominique)
L'humain qui a peur de vivre ses émotions est un être en cage.
- Quand on croit avoir tourné la page à jamais, une nouvelle couche de notre histoire est mûre pour la guérison. Cela vaut autant pour un individu que pour une famille ou une nation. Dès que notre esprit y est disposé, nous muons comme un serpent. Nous pouvons alors entreprendre une nouvelle étape de vie encore plus libre. Puis, un beau jour, le passé ou le futur n'ont absolument plus aucun pouvoir sur nous. Cela ouvre notre esprit à la beauté du temps présent.
(Tom Eagle)
L’ère des écoles qui civilisaient les enfants indiens avait commencé. Le langage des Indiens et leur religion furent enlevés aux enfants. Les gens commencèrent à mourir jeunes. Ils avaient perdu la volonté de vivre.