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Critique de Papyrusdunil


Un livre brillant, érudit, qui ne devrait pas faire un tabac médiatique dans la triste configuration de ce qu'est la communication scientifique actuelle.
Je n'aurai ni la prétention de me risquer à résumer cet ouvrage, ni à prétendre que j'ai tout compris, mais j'ai apprécié de le lire, d'écouter la voix d'un scientifique émérite parfaitement iconoclaste nous donner sans interférence sa vision de la science et de sa spécialité. Et j'ai apprécié que le livre soit encore cet extraordinaire média, qui permet la mise à distance, qui permet au temps d'agir utilement, qui permet au lecteur de s'arrêter, de revenir en arrière, de murir sa lecture. J'y ai appris énormément de choses, aussi bien sur le plan de l'épidémiologie, des méthodologies, que de la littérature et de la place de la philosophie dans la pensée scientifique.
Comme enseignante, j'ai toujours pensé comme ce grand professeur que la spécialisation précoce des étudiants est une erreur magistrale, nuisible à l'enrichissement de la pensée et à la construction d'une personnalité équilibrée, et comme malade, j'en ai eu la confirmation en me confrontant aux actuels médecins-techniciens dépourvus d'humanisme, compétents mais rendus « incultes » par des études omnipotentes totalement déconnectées du réel. Des médecins qui soignent des maladies mais pas des malades.
Les situations de lynchage politico-médiatiques ne sont pas rares en ce monde où l'argent est roi, mais à cette échelle, il y a de quoi être interpellé et avoir envie de se faire une idée par soi-même de qui est ce célèbre épidémiologiste. J'invite les curieux et les sceptiques de tous poils, ceux qui comme moi doutent de l'objectivité médiatique, ceux qui n'aiment pas qu'on leur dicte ce qu'ils doivent penser à ouvrir ce livre et à le lire, car à son actif de chercheur à la formation universitaire il faut ajouter quelque talent de plume.
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