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Critique de dannso
« Les représentations de la réalité sont plus puissantes que la réalité »
Partant de ce postulat, l'auteur nous amène à réfléchir sur ce qui pourrait être la plus grande imposture de l'histoire : Et si l'origine d'un élément fondateur de nos societes actuelles n'était qu'une rumeur, habilement lancée par un philosophe stoïcien et relayée par des conteurs grassement payés.
Ce philosophe, c'est Sénèque qui décrit dans une lettre comment il a créé de toutes pièces un personnage clef de l'histoire. Cette lettre est retrouvée dans le grenier de la maison familiale par une jeune historienne sicilienne Laura Zante. Celle-ci va partager cette découverte avec un historien renommé François Lapierre pour l'authentifier.
Malheureusement cette lettre est incomplète. Ils vont alors se lancer à la recherche du fragment manquant. Ces recherches vont les mener sur les traces des archives du Saint-Siège et de Napoléon, en passant par l'Irlande, Rome, Bruxelles et même Sainte-Hélène, tout en échappant par miracle aux sbires lancés à leurs trousses, qui seront finalement anéantis par des agents du Mossad…
Heureusement pour eux que de nombreuses haltes gourmandes vont leur permettre de se réconforter
Nous avons affaire à deux historiens dont les joutes verbales vont nous surprendre, nous interpeler, nous amener à réfléchir sur comment se construit l'histoire, comment se transmet la mémoire tandis que certaines autres joutes embelliront leurs nuits. Ces deux historiens sont aussi pour notre plus grand bonheur des épicuriens, amateurs de bonne chère et de bons vins. J'ai salivé à plusieurs reprises devant la description des mets qu'ils partagent.
Beaucoup de gastronomie, beaucoup de cheminements, beaucoup de rencontres avec des personnages dont aucun n'est mineur: tous sont décrits avec beaucoup de recherche, quelques détails significatifs qui les rendent vivants même s'ils ne partagent la quête des deux héros que pour quelques pages. le lecteur est entrainé dans cette histoire, aidé en cela par ces chapitres courts, qui font qu'on a du mal à s'arrêter (encore un chapitre, ce n'est que trois pages, et puis encore un autre, et encore un autre ...)
Mais la force de ce roman réside pour moi dans la manière de ces deux historiens d'aborder un élément nouveau, leur aptitude à se poser des questions, leurs interactions qui leur permettent de progresser ensemble. J'ai aimé me sentir troublée par cette optique différente, J'ai aimé questionner l'histoire de façon différente, remettre en question certaines de mes croyances, ne plus savoir qui était l'héritier de qui, repenser la chronologie des évènements à la lumière de ce que révèle Sénèque.
Un mélange réussi entre aventures et histoire, entre divertissement et réflexion. Merci « infiniment » à l'auteur pour cette lecture.
Partant de ce postulat, l'auteur nous amène à réfléchir sur ce qui pourrait être la plus grande imposture de l'histoire : Et si l'origine d'un élément fondateur de nos societes actuelles n'était qu'une rumeur, habilement lancée par un philosophe stoïcien et relayée par des conteurs grassement payés.
Ce philosophe, c'est Sénèque qui décrit dans une lettre comment il a créé de toutes pièces un personnage clef de l'histoire. Cette lettre est retrouvée dans le grenier de la maison familiale par une jeune historienne sicilienne Laura Zante. Celle-ci va partager cette découverte avec un historien renommé François Lapierre pour l'authentifier.
Malheureusement cette lettre est incomplète. Ils vont alors se lancer à la recherche du fragment manquant. Ces recherches vont les mener sur les traces des archives du Saint-Siège et de Napoléon, en passant par l'Irlande, Rome, Bruxelles et même Sainte-Hélène, tout en échappant par miracle aux sbires lancés à leurs trousses, qui seront finalement anéantis par des agents du Mossad…
Heureusement pour eux que de nombreuses haltes gourmandes vont leur permettre de se réconforter
Nous avons affaire à deux historiens dont les joutes verbales vont nous surprendre, nous interpeler, nous amener à réfléchir sur comment se construit l'histoire, comment se transmet la mémoire tandis que certaines autres joutes embelliront leurs nuits. Ces deux historiens sont aussi pour notre plus grand bonheur des épicuriens, amateurs de bonne chère et de bons vins. J'ai salivé à plusieurs reprises devant la description des mets qu'ils partagent.
Beaucoup de gastronomie, beaucoup de cheminements, beaucoup de rencontres avec des personnages dont aucun n'est mineur: tous sont décrits avec beaucoup de recherche, quelques détails significatifs qui les rendent vivants même s'ils ne partagent la quête des deux héros que pour quelques pages. le lecteur est entrainé dans cette histoire, aidé en cela par ces chapitres courts, qui font qu'on a du mal à s'arrêter (encore un chapitre, ce n'est que trois pages, et puis encore un autre, et encore un autre ...)
Mais la force de ce roman réside pour moi dans la manière de ces deux historiens d'aborder un élément nouveau, leur aptitude à se poser des questions, leurs interactions qui leur permettent de progresser ensemble. J'ai aimé me sentir troublée par cette optique différente, J'ai aimé questionner l'histoire de façon différente, remettre en question certaines de mes croyances, ne plus savoir qui était l'héritier de qui, repenser la chronologie des évènements à la lumière de ce que révèle Sénèque.
Un mélange réussi entre aventures et histoire, entre divertissement et réflexion. Merci « infiniment » à l'auteur pour cette lecture.
