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Critique de lebelier


Décidément, les gens qui causent dans le poste devraient s'abstenir d'écrire. Voici donc un livre moyen bourré de clichés rassurants, ennuyeux dès une cinquantaine de pages franchies, aux clins d'oeil lourdingues, aux citations et exergues rabâchés pour bien montrer qu'on est un écrivain légitime parce qu'on a lu des choses. Mal. Quand un personnage dit que tel type d'homme n'est pas son genre, il est étonnant de faire citer Proust à un autre mais à l'envers : quand Swann prétend qu'Odette n'était pas son genre, c'est après leur relation, par dépit amoureux. de même, cette façon de traiter de snob tous ceux qui disent « la recherche » pour s'économiser de dire tout le titre est bien parisienne.
Et bien sûr, il y a la sage qui vit à la campagne et qui juge tout le monde, l'homosexuel cultivé, le méchant chef d'entreprise de droite qui veut lutiner la pauvre petite femme de ménage, l'aristocrate méprisante et ridicule tout ça dans le même livre dans lequel chaque chapitre s'ouvre sur une citation façon La Rochefoucauld, une sagesse populaire, la libraire sympathique, le patron du salon de thé expert en pâtisserie… C'est trop de sucre ! j'ai calé après une centaine de pages. J'allais oublié le fameux Paul Faye, gourou ridicule du développement personnel, caution qui prouve qu'on peut se moquer de soi-même avec sa philosophie à deux balles.
Il y a aussi la mise en abyme obligatoire des romans du moment – t'as vu, j'ai des lettres ! – tic récemment taclé au « Masque et la plume » - (T'as vu, j'écoute la radio !)
Pour sauver l'ensemble, je retiendrai cette phrase qui m'a fait rire :
« Elle avait le don de vous regarder avec une telle humanité qu'elle semblait vous pardonner les fautes que vous n'aviez même pas commises. »
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