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Critique de sandrine57


Un petit garçon jette quelques brins d'herbe et de trèfles dans une boîte, tourne la clé, jette la clé au fond du puits, enterre la boîte au pied d'un arbre. Il a 6 ans, il s'appelle Michelangelo Buonarotti et il vient d'enterrer sa mémoire, pour oublier à tout jamais le souvenir de celle qui l'a abandonné, sa mère qui vient de mourir.
En 1505, Michel Angelo 30 ans. C'est un sculpteur reconnu et admiré mais une nouvelle mort vient bouleversé son coeur, celle d'Andrea, un jeune moine d'une beauté proche du divin. Anéanti, le sculpteur fuit Rome pour Carrare où il doit choisir le marbre pour le tombeau que lui a commandé le pape Jules II. Là-bas, dans la campagne toscane, entouré des carriers et des tailleurs de pierre, Michelangelo se ressource et se transforme au contact de Michele, un enfant qui vient de perdre sa mère.


Un texte très poétique qui raconte un épisode de la vie de Michel-Ange qui, pour l'anecdote, se situe juste avant le voyage à Constantinople évoqué par Mathias Enard dans Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants. Mais au-delà de la vérité historique, Léonor de RECONDO creuse plutôt du côté du génie de l'artiste, comment l'apprivoiser, comment le concilier avec le quotidien bassement matériel. Michel-Ange apparaît comme un homme tourmenté, irascible, égoïste, un écorché vif qui ne trouve la sérénité que dans son travail.
Belle réflexion sur le deuil, le désir, l'amour, l'art et l'inévitable solitude de l‘artiste, Pietra viva est un petit bijou d'élégance et d'émotion, écrit comme on sculpte, par petites touches délicates et précises.
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