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Critique de gabrielleviszs


Je ne sais pas si je dois remercier Chris pour cette nouvelle lecture, mais c'est la coutume alors voilà :p

Cela doit faire loooongtemps que je n'avais pas lu un livre de Chris (Ouais, vous le voyez bien mon gros oeil xD), mais comment dire non à des Zombies affamés de graisse (et j'en ai tellement que je pourrais prier pour qu'ils viennent m'en bouffer un peu) en ces temps de confinement/vacances forcées décalées ? Je suis une faible femme (cela ne se voit pas comme ça) et impossible de dire non à une lecture si attrayante. Promis, je n'ai bu qu'un café, un jus d'orange et encore un café avant d'entamer l'écriture de cette chronique, même si un whisky aurait été sympa durant la lecture, mais il vaut mieux éviter de trop divaguer (pas besoin d'alcool pour ça !) Quand Chris écrit une histoire, il y met ses tripes et pas que virtuellement. Ici, n'essayez pas de penser que cela ne pourra jamais arriver et l'inverse est exactement vrai. Qui ne nous dis pas qu'un jour nous seront terriblement dans un jeu qu'il nous sera impossible d'en sortir ? Dis comme ça, cela ressemble à Jumanji, sauf que non, Chris va au-delà du simple jeu avec plusieurs vies et l'entrée en matière est terrible. Une expérience unique en son genre (tu parles qu'elle est unique !)

Erwan et Cédric sont dans un magasin de jeu vidéo afin de trouver LA perle rare qui donnera le sourire à la femme d'Erwan, Natacha. C'est une soirée spéciale, car Cédric va présenter sa nouvelle copine (une fois de plus) à ses amis. Il se pose plus de questions que d'habitude et pense que c'est peut-être la bonne. Donc la soirée doit être parfaite et quoi de mieux qu'un jeu vidéo qui peut tous les rassembler autour ? C'est LA boite spéciale qui va attirer les regards et qui sera parfait : Zombie Pandemia. Natacha adore tout ce qui touche à ses bestioles que l'on peut dégommer et lorsque le vendeur vous le vend avec des fusils d'assauts et la certitude qu'il n'y en a qu'un comme celui-là en magasin. (Tu m'étonnes qu'il n'y en a qu'un !) Bref, c'est le jeu par excellence que personne n'a encore mis la main dessus (Et on se demande bien pourquoi !) qui a été comme qui dirait une faveur au vendeur (Bah voyons !) 60 euros pour un jeu pareil ? Franchement, ils auraient pu leur offrir vu ce qui va se passer.

Chloé est présentée à Natacha et Erwan et la soirée se passe plutôt bien. Une bonne bière, de la nourriture bien grasse, quelques légumes et le jeu est mis en route. Casque sur les yeux, fusils en main, le générique du début s'enclenche et la présentation entraîne déjà les quatre amis à St Quentin, la ville où ils habitent (celle-là même qui est à quoi, 30 minutes de chez moi, grrrr). Quelqu'un les appelle au secours, ils doivent rejoindre un bâtiment officiel pour constater des dégâts. La viande est avariée par une bestiole qui bouffe tout sur son passage et transforme les humains en zombies affamés de chair tendre et fraiche. Hum la bonne viande dans la rue sur patte. Pas besoin d'argent ou de cuisine pour un repas tout aussi savoureux que sanglant. le choix est rapide, tant que le sujet est sain et en bonne santé, un petit coup de crocs, une petite éventration et hop le repas est parfait. Plus besoin de couverts à nettoyer ! Arrivés au central, ils vont découvrir que le virus se propage à grandes vitesse et que la population est en grand danger.

Ils sont obligés d'appréhender le jeu avec l'odeur d'un corps mort mis de côté. Erwan retire son casque, il ne se sent pas bien et regrette presque d'avoir pris l'apéro car tout est en belle flaque au sol. Cédric, Natacha et Chloé ont été secoué également, mais ce n'est qu'un jeu, pas vrai ? le réalisme est parfait pour s'y croire et permettre aux autres sens d'imaginer les odeurs, les râles de souffrances entre autres. (Personnellement je n'ai jamais senti une odeur de bon pain grillé dans un jeu vidéo, donc là...) Dix minutes plus tard ils reprennent le jeu qui a continué sans eux. Les chiffres ne sont pas bons, de plus en plus d'habitants sont transformés en créature mangeuse de viande fraîche. Alors que tous les quatre doivent sauver leur ville et probablement le monde, l'introduction s'arrête pour laisser place au jeu en lui-même. Oui, non, une réflexion aurait dû s'imposer, malheureusement ils foncent dans le tas.

Sueurs froides, si Erwan se pose des questions, les autres pensent être dans un jeu quelconque. Être dans un jeu, déjà là, cela devrait les faire tiquer, et puis des questions se posent : où se trouve leurs casques de simulation ? Et les armes ? Et si c'est un jeu, perdront-ils une vie et reviendront-ils ou c'est juste la fin de partie ? Game over... ou pas, car il s'agit bien d'un jeu : celui de survivre dans la réalité. Une immersion totale qui emporte les quatre amis dans un monde de violence. Il va falloir survivre, le jeu devient si réel que les personnages deviennent eux, à moins que ce ne soit eux qui deviennent les personnages du jeu lorsqu'ils sont proches de leur bureau. Un scientifique, un inventeur, une chasseuse, une assistante, voila ce à quoi ils vont devoir se confronter : un autre eux, un autre moi, un dédoublement de personnalité dans le même corps. Deux personnages dans la même entité et si l'un est follement amoureux de Chloé, la seconde partie semble attirée par quelqu'un d'autre. Réalité contre virtuelle, la psychologie des personnages est mise en avant, même si elle est double.

Zombie es-tu là ? Oui et il n'est pas seul, ils sont plusieurs, ils ont faim et dévorent tout sur leur passage. Vifs et espiègles (Oh comment tu les caractérises, des espiègles ? Eh oui mon pauvre monsieur, ils sont joueurs ces petits là) ils sont terriblement affamés et leur ventre se tord si violemment qu'ils ont besoin de nourriture. Rien ne les arrêtera, pas même un écrivain en mal de sensations qui tente de s'enfuir. Non, celui-là, il peut bien aller se faire bouffer de suite, cela aurait été mieux, parce qu'il a des idées vraiment noires. En même temps, s'il y passe, pas certains d'avoir un jour la suite de toutes ces aventures alors, dilemme quand tu nous tiens ! Passons ce détail, revenons à nos moutons tueurs. Pas le temps de s'attacher à l'un d'entre eux, les caractéristiques sont précises pour savoir la gueule qu'ils ont. Yeux injectés, bouche ouverte sur un sourire carnassier, griffes en avant, ils rampent, sautent, s'accrochent, perdent des membres (tiens donc, euh aussi...), perdent la tête par moment et vomissent des trucs vraiment ignobles. le feu va devenir mon ami, je vous le garanti !

Miam miam et tout ce qui va avec, Chloé, Natacha, Erwan et Cédric vont devoir se battre. Peur ou non, ils n'ont pas le choix, leur vie est en jeu. Oui, oui, en jeu avec une quête bien déterminée. Peuvent-ils revenir en arrière ? Bien entendu que non, le jeu les a prévenu, soit ils vont jusqu'au bout, soit ils meurent. Pas de quartier ! Chacun des personnages doit appréhender le jeu, très sympa pour tout dézinguer, jusqu'à ce qu'ils comprennent. S'unir pour survivre, sacrifier pour survivre. le temps n'est plus à la réflexion, mais au combat acharné chacun avec leur moyen réel et virtuel. Attention, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, il y a du sanglant comme dans un vrai jeu. La plume va avec ce défi, nous entraîner dans un combat à mort, pas besoin de tournures alambiquées pour cela, ou de mots pompeux (là franchement cela m'aurait bien emm...) du naturel, des chapitres courts, des événements qui se suivent, de la recherche scientifique pas trop poussée (imaginer que des fruits, légumes et autres plantes pour sauver le monde, pourquoi pas surtout que c'est la viande qui vient mettre son grain de sel là où il ne faut pas), pas le temps de s'arrêter à un excès de gore, les actions vont vite et au vu de ce qui se passe, il vaut mieux ne pas rester longtemps à terrain découvert.

Nous ne savons plus si c'est du cauchemar ou la réalité, tout ce que nous savons c'est qu'il vaut mieux courir, savoir viser, tirer et tenter de sauver sa peau. Un petit brin d'humour par ci, une petit morceau de chair par là, nous n'oublions pas que les personnages tentent la dérision par moment et cela fait du bien, même si j'avais plutôt envie de leur dire de se dépêcher de finir de préparer plus vite leur matériel pour se protéger ou abattre ces bestioles. Je ne les vois plus comme des humains, mais grand bien leur fasse s'ils pensent qu'il y a encore quelque chose derrière. Les quatre amis vont resserrer leur lien et apporter du renouveau à chaque fois. La fin alternative est particulière, je me serais bien arrêtée à la première faim ^^. Et puis vu où travaille Chloé, forcément qu'ils se sont déjà vu, pas vrai, hein ? Non et puis sincèrement, c'est quoi cette idée de jeu vidéo ? Sincèrement, je ne l'achèterai pas ce postapo, cela ne sent toujours pas bon cette histoire. Chris, Chris, Chris, je sais que tu as des idées folles, mais attention, tu risquerais de te faire enlever la prochaine fois ! Saleté de patronyme, pas vrai ?

En conclusion, avant de lancer un jeu vidéo, vérifiez bien qu'il y en a plus qu'un sur le marché. Il ne faut surtout pas arrêter d'être parano, les coïncidences n'existent pas et gardez vos mains dans vos poches. Ayez peur de tout et sérieux, faites ça ailleurs que proche de chez moi, je vous en conjure ! Ah oui, arrêtez le massacre avec la viande et mangez des pommes, c'est bien les pommes, ça peut servir comme aliments et projectiles, sait-on jamais !


http://chroniqueslivresques.eklablog.com/zombie-pandemia-chris-red-a207543906
Lien : http://chroniqueslivresques...
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