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Critique de sandrine57


Il y a dix ans de cela, alors qu'Eric Reinhardt peine à finir son roman Cendrillon, sa femme lui annonce être atteinte d'un cancer du sein. Elle lui propose un marché : il termine son roman, elle guérit. le combat commence. Eric écrit fiévreusement et chaque soir lit à son épouse des extraits de son livre pendant qu'elle-même lutte pour sa survie. Finalement, Cendrillon est un succès, Margot est en rémission. L'amour et l'art ont guéri Margot, c'est ce que veut croire Eric qui, quand il rencontre Marie qui lutte contre un cancer du pancréas, croit être capable de la sauver elle aussi.
De cette expérience très personnelle, Eric voudrait faire un roman. Il en a déjà le titre, ''Une seule fleur'', le canevas, mais il n'en fait rien. Et puis l'idée revient. Ce sera La chambre des époux, l'histoire de Nicolas, un compositeur, et de sa femme Mathilde, Elle souffre d'un cancer, il écrit une symphonie et tous les soirs lui la joue. Elle guérit et quand il rencontre Marie, il croit pouvoir la sauver, en l'aimant, en la possédant, en luttant à ses côtés.

Alors bien sûr certains qualifieront ce roman gigogne de brillant exercice de style porté par un style magnifique et j'ai même pu lire qu'il s'agit là d' ''Une ode fascinante à la beauté, à l'art et à l'amour.'' C'est un point de vue et je le respecte mais j'ai tout de même une petite question pour l'auteur, l'éditeur et leurs amis critiques littéraires : et si ce roman était tout simplement un vaste foutage de gueule, une daube, du vide mis en page ? Personnellement, j'ai détesté cette mise en scène de la maladie, cette sublimation du cancer. Je n'ai pas cru un instant à ce romantisme bidon et à ces scènes de sexe ridicules. Non le cancer, ce n'est pas beau ! Même si on aime de tout son coeur le malade, il faut vraiment être tordu pour vouloir infliger un acte sexuel à quelqu'un qui dépérit sous l'action conjuguée de la maladie et de la chimiothérapie. Mais là encore c'est une question de point de vue...Par contre, il faut aimer Eric Reinhardt d'amour pour supporter son omniprésence tout au long du récit qu'il soit Eric ou Nicolas ou le pape, il est partout, il aime, il pleure et il guérit même avec sa semence, du moins le croit-il, bref il est Dieu tout puissant. Et son style ?Lourd et pédant. Les phrases sont looongues, le discours est précieux, le sens parfois s'égare dans une ennuyeuse logorrhée.
Je n'ai donc aimé ni le vrai faux roman, ni le roman dans le roman, ni le roman qui n'a jamais été écrit, ni rien dans ce livre prétentieux, auto-fiction où Reinhardt est présent jusqu'à l'overdose. Ce n'est bien sûr un avis qui n'engage que moi.

Merci tout de même à Babelio et à Gallimard.
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