Depuis que ses parents ont disparu, Fennymore Coupure vit tout seul dans son immense maison avec son vélo adoré qui se prend pour un cheval et la visite hebdomadaire de sa tante qui lui prépare chaque dimanche un teckel en croûte de sel. Mais la vieille tante décède brutalement et le docteur qui veut prendre Fennymore sous son aile lui semble bien louche...
D'habitude, je n'ai rien contre un bouquin complètement déjanté de temps à autre parce qu'ils font travailler l'imaginaire en dehors des sentiers battus et que ça fait du bien mais là, je dois dire que je n'ai pas accroché. Après réflexion, je formule une hypothèse : c'est trop déjanté et je n'ai trouvé aucune branche à laquelle me raccrocher. Je peux très bien visualiser le moment du livre où j'ai totalement décroché : la recette du teckel en croûte de sel. J'étais dans mon lit à me gondoler sur le vélo qui se prend pour un cheval et la tante qui enlève des teckels pour les cuisiner quand tout à coup, la recette est arrivée et là, j'ai arrêté de trouver ça drôle. Je ne suis pourtant pas militante de la cause animale mais là, c'est trop pour moi... C'est dommage car il y avait un immense potentiel de "déjanterie" dans ce roman, une certaine poésie aussi. Bon, la fin est ratée, j'ai été très déçue par l'invention des Coupure. Mais je suis très perplexe : pourquoi ne suis-je pas entrée dans ce livre-là alors que j'ai adoré "
L'échappée pou-belle" de
Frida Nilsson qui est dans le même registre ? Mystère et boule de teckel.
PS : je suis encore plus perplexe quand je lis le titre original de ce roman qui est "Le voyage de Fennymore ou comment faire des teckels en croûte de sel". Si j'avais eu ce titre en français, m'aurait-il attirée ? Peut-être aurait-il dédramatisé l'histoire des teckels ? Non, il y a un vrai mystère là-dessous...