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Critique de RChris


RChris
21 septembre 2021
“Je suis de la génération de l'amour porno”me disait mon jeune voisin.
Il a le même âge que David, qui a pour “principe de ne jamais revoir les femmes avec lesquelles (il s'était) accordé une relation sexuelle”.
Arrive Victoria et les résolutions de “Monsieur d'un soir" s'évanouissent.

Avec ce postulat, David n'apparaît pas sympathique, infidèle, prédateur sexuel d'une autre époque (le livre est paru en 2011).
Victoria ne l'est guère plus.

On progresse dans cette histoire qui, si elle n'est pas originale, fait parler avec justesse d'une femme qui vit sa sexulité sans entrave, sans limites et va au bout de ses désirs.
L'auteur fait passer l'intensité d'une liaison exacerbée rendue crédible, avec une première scène d'amour torride (cf. citation).

Eric Reinhardt allie pouvoir et séduction avec des transitions heurtées entre les activités sexuelles et les activités professionnelles.

C'est donc aussi un livre politique, né de l'opposition entre une D.R.H.d'une entreprise mondiale, ultra libérale et d'un homme de gauche, chef de travaux de la plus haute tour du monde.
L'auteur oscille entre ces deux conceptions, sans certitude sur la “bonne” vision du monde.

Dans ce type de roman, on s'interroge sur la part autobiographique et la part fantasmée que l'auteur met dans son personnage masculin.
Fantasmatique ou réaliste, David, en tout cas, bande à la moindre pensée érotique !

C'est amusant comme toutes les critiques négatives de ce roman sont moralisantes, laissant à penser que ces commentateurs mettent à distance l'outrage aux bonnes moeurs des protagonistes en rejetant leur propre part sombre.

J'ai aimé ce roman qui a de la caudalie ; il reste en mémoire après la dernière page et il est difficile de passer à un autre livre.
Il donne l'envie d'engager la discussion avec ses détracteurs.

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