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Critique de isabroot


Roman complexe, à la construction en miroir élaborée, qui relate l'existence de Sarah, en rémission après un cancer du sein. Sarah décide de prendre ses distances vis-à-vis de sa vie bourgeoise et de son mari qui la délaisse en quittant les siens pour quelque temps. Cette décision va entraîner un engrenage de violences psychologiques qui vont la mener au bord de la folie. Sarah raconte sa vie à un écrivain, qui décide d'en faire l'héroïne d'un roman, en changeant les noms et l'histoire pour n'en garder que la trame, tout en y mêlant des éléments de sa propre histoire... Sarah devient Suzanne et s'interroge sur son propre destin vécu par une autre de fiction. La narration s'accélère au fil des pages, tous les fils s'entremêlent, et... la lecture devient ardue et ennuyeuse. Sans parler des personnages secondaires, réels ou fictifs, et de ceux qui sortent d'un tableau ou du roman "Lelia" de George Sand... Au secours !!! Je déteste les romans trop construits, au jeu narratif trop évident. Impossible pour moi d'y voir autre chose qu'un exercice, aussi brillant soit-il. Je ne comprends pas l'intérêt de croiser les destins de Sarah et de Suzanne : le procédé est grossier et artificiel, il engendre la confusion et dilue l'écriture jusqu'à l'ennui. Quand aux interventions masturbatoires d'Eric Reinhardt, qui étale ses états d'âme d'homme vieillissant (le désir, le couple, la famille, l'amour, blablabla...), elles sont d'une platitude sidérante. Certains passages sont poignants (celui où Sarah regarde vivre sa famille à travers les fenêtre de leur appartement), l'idée d'un double de soi qui plonge dans la folie (fascination pour un tableau sur la claustration au point de "manger" ce tableau) est intéressante mais... non.
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