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Critique de Epictete


Je passerai rapidement sur le résumé du roman. On en trouvera plusieurs, détaillés dans d'autres critiques.
Il s'agit simplement de l'histoire de certains membres d'une famille allemande (Bavaroise) , qui face à la montée de certains événements, autant que pour des raisons internes à la fratrie et à la lutte pour le pouvoir, lors d'une succession, décident de s'expatrier vers les Etats Unis. (Le choix, comme c'est souvent le cas dans les familles Européennes du XIX eme siècle consistait à entrer dans les ordres ou à se taire, sans existence véritable) , Les aléas de la vie, comme les hasards des rencontres les conduiront à s'installer près de Minneapolis, au bord du Mississippi.
Durant l'ensemble du roman et à des rythmes différents, on oscille entre la saga familiale et l'histoire d'un lieu (L es Flats).
L'idée de départ est intéressante : Venant d'une région très marquée culturellement et « religieusement », on arrive dans un lieu mêlant plusieurs ethnies (Allemands, Finlandais, Irlandais, Finnois issus de Sâmes, etc…) qui ont toutes un même et double objectif : l'intégration dans une nouvelle nation , tout en conservant leurs traditions, leurs coutumes et leur religion.
Dès le départ, on pourrait penser à Sartre : « L'enfer c'est les autres ». Rien n'est simple, et pourtant c'est bien dans ces communautés que vont se développer de façon très forte des notions de solidarité, d'entraide et de soutien.
Il y a dans ce roman un côté « Bernard Clavel », non pas en termes d'écriture qui est nettement moins descriptive…. ne comparons pas, mais sur le traitement du sujet, qui n'est pas sans rappeler les sagas du type « le royaume du Nord », ou « La grande patience ».
De nombreux thèmes sont abordés, dans ce livre, et plus ou moins approfondis : L'abolitionnisme, l'espoir d'une vie meilleure, l'intégration, l'identité, la terre : celle que l'on conquiert et celle de ses ancêtres…) de plus, un thème intéressant est traité en filigrane : L'Allemagne et les jeunes Allemands ont longtemps été jugés sur leur appartenance à un pays apparemment belliqueux, et il faut bien l'avouer responsable de périodes que nous voudrions oublier. Mais faut-il pour autant faire un amalgame entre les groupes et les individus ?
Ce livre offre également une réflexion intéressante sur le droit de savoir, comme sur le devoir de transmettre.
Pour terminer sur la forme, ce roman est en termes de rythmes assez inégal, certaines parties étant relativement légères (première partie) , d'autres étant vraiment intenses (description des scènes de guerre en Europe). On a l'impression que certains chapitres ont été beaucoup plus difficiles à écrire, à terminer, avec une pression plus forte (fin du récit).
Compte tenu – ou malgré - tout ce que je viens de dire, j'ai aimé ce livre, car il m'a conduit à de nombreuses pistes de réflexion, et c'est bien ce que nous demandons à la lecture.
Merci aux éditions Belfond et à Babelio dans le cadre d'une masse critique de me l'avoir fait découvrir.
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