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Critique de Walden-88


Si je sors, je me perds c'est le portrait d'une vieille dame qui n'a plus toute sa tête, elle ressasse ses souvenirs, mélange hier et aujourd'hui, passe d'une idée à l'autre. Ses mots, ses souvenirs par bribes, son petit-fils, le narrateur les consigne dans son carnet avant qu'ils ne tombent dans l'oubli à jamais. Cette vieille dame, fantasque, est né en 22 comme elle dit et non pas en 1922. Elle commence à travailler à seize ans à la fabrique de tapis puis comme employée de maison. Elle lui parle de son grand-père, cet homme intègre à son travail mais qui ne l'était pas en dehors, un mari volage. de son plus vieil ami, Arnold, qu'elle connait depuis gamine et de sa collection de poignées de porte. Arnold, l'homme aux cent métiers, qui a vécu aux Etats-Unis et lui envoyait des cartes postales. Elle ne s'accorde rarement plus de deux sorties par semaine, à l'église et au marché, car comme elle le répète : "Si je sors, je me perds". Sa grand-mère aime l'histoire de saint Georges et le dragon, son pêché mignon : les galettes de Pont-Aven et quelques verres de Quinquina.

Mais pour son petit-fils, elle est bien plus que ça, c'est son héroïne, la femme de sa vie. Un lien très fort les unit, son père est parti peu de temps après sa naissance, sa mère morte lorsqu'il était jeune, il ne lui reste que sa grand-mère, avec qui il fait preuve d'une patience infinie et d'une tendresse sans égal passant des heures avec elle dans son salon au rythme du carillon. Un beau petit roman où l'on ne tombe jamais dans le pathos, à l'écriture rythmée et aux histoires abracadabrantes de cette mamie.
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