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Critique de oiseaulire


Ayant souvent entendu encenser le journal de Jules Renard, c'est avec une anticipation joyeuse que je l'ai ouvert à l'année 1887 (le début.)
Ouf !
1ère page :
"Vous avez vos nerfs, madame, moi je n'en ai qu'un, mais il est de boeuf."
"La vertu des femmes, au contraire des lattes de boulanger, a d'autant moins de valeur qu'on y fait d'entailles."
"Aussi navrant que le "attendez que je mouille" d'une vierge."
"Une femme a l'importance d'un nid entre deux branches. "
2ème page :
"Meublée en arrière comme une jument de 1200 francs."
"Comme des ciseaux, la femme, avec ses cuisses qui s'ouvrent, coupe les gerbes de nos désirs."
"Appelons la femme un bel animal sans fourrure dont la peau est très recherchée."
3ème page ...
Non, je vais arrêter là et croire sur parole ceux qui crient ô merveille !
Car pour compenser tant de bêtise vulgaire, il faut en effet monter très haut et je ne doute pas qu'il le fasse (pourquoi remettre en cause l'avis unanime des lecteurs ?)
Seulement il arrive que les génies aient mauvaise haleine.
Certes il était un homme du 19 ème siècle et il était libre d'écrire ce qu'il voulait dans son journal. Comme je le suis d'en caler mon armoire, en attendant que passe ma déception.
J'avais beaucoup aimé Poil de Carotte : le talent ne devrait pas s'abaisser avec complaisance à la facilité hussardière. Une pochade en passant aurait suffi.
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