Nulle arme, m'a-t-on dit, sur ce monstre n'a prise. / Mon épée je laisserai donc, / à la bataille j'irai nu, / j'empoignerai cette chimère / et comme doit un ennemi à son ennemi faire / en jeu contre sa vie mettrai ma propre vie, / et celui de nous deux que la mort saisira / au jugement du Souverain Juge s'en remettra.
Les démons vivent en pays secret, / sur les pentes des loups, les collines venteuses / et les sentes marécageuses, / où les cascades dans la nuit / des montagnes se précipitent, / et leur eau va sous terre. / Ici sont les confins de la lagune et les forêts ornées de givre / assombrissent son onde. / Ici se voit la nuit la merveille horrible, / le feu dansant sur l'eau, / et de cette eau nul homme ne connaît le fond. / Le cerf par le chien et le cor / poursuivi prend à travers la futaie, / mais sur ces bords il doit laisser sa vie