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Critique de florigny


Didon est l'un des personnages principaux du roman. Fort intelligente en matière de nourriture, ses yeux marron respirant la bonté, possédant une jolie tête et une truffe fraîche et rose comme une crevette, Didon est le labrador chéri d'Isabel, marraine de Gray, qui projetant un voyage en Australie, demande à ce dernier d'héberger son chien durant son absence.


Mais peut-on faire confiance à Gray ? Ecrivain d'un seul roman qui a connu un succès d'estime, il a croisé sur son chemin Drusilla, d'abord considérée comme un one-night-stand avant de rapidement glisser sur la pente savonneuse de l'amour, troublé par cette gamine dans un corps de femme, sexuellement désinhibée, intellectuellement en friche. Dru, pour les intimes, Mrs Janus Harvey pour l'état-civil, vit, insouciante, essentiellement occupée à dépenser la rente annuelle allouée par son époux, marchand de biens épousé dans sa jeunesse. Avec Gray, de nouveaux horizons s'ouvrent devant elle. « Elle veut aller dans des endroits excentriques et décadents, explorer le vice, fumer des joints, voir des mecs à poil et des films pornos » Ce n'est pas tout, Dru a un projet auquel elle ne renoncera jamais, une idée fixe : se libérer de son mari pour jouir de sa fortune. Comment mettre son projet à exécution ? Et que vient faire Didon dans cette histoire ? Excellentes questions auxquelles Ruth Rendell apporte d'excellentes réponses.


Publié pour la première fois en 1974, sous le titre original de The face of Trespass, traduit en France en 1990 par la Librairie des Champs Elysées, le jeune homme et la mort raconte une machination orchestrée sans fausse note. Un thriller classique, bien pensé, bien écrit, dont les ultimes pages contiennent, of course, un intéressant rebondissement.
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