J'étais à sa merci

L’obtention de mon diplôme m’a donné une extraordinaire confiance en moi. Je n’avais jamais été très sûre de moi, mais réussir ma licence était un exploit. Cela m’a fait comprendre que, si l’on veut quelque chose de toutes ses forces et que l’on y travaille, on peut y arriver.

On se focalise toujours sur un détail bizarre quand on se sent pris au piège. Elle décida ensuite de relâcher la pression et m’annonça que je passerais la journée avec elle, jusqu’à l’heure de rentrer chez moi et d’affronter ma mère.

La souffrance que m’infligeait chaque rapport sexuel n’avait fait qu’empirer depuis qu’il avait cessé de déchirer un emballage avant de me forcer. À présent, j’avais mal tout au fond de moi, comme si l’on remuait mes organes avec une grande cuillère en bois. J’avais encore trop peur pour dire la vérité à ma mère, cependant je tentai de l’alerter. Après le dernier viol, souffrant de mes blessures, j’allai la voir dans l’espoir d’obtenir un peu d’amour et d’attention.

Il n’y avait rien de pire que de perdre le contrôle.

Pour moi, la seule façon de survivre consistait à garder le secret. Si seulement j’avais été assez grande pour comprendre qu’en me taisant je prolongeais mon supplice…

Si l’on ouvre un robinet qui fuit, on ne peut plus l’empêcher de couler.
Le cours d’éducation sexuelle avait ouvert la boîte de Pandore de ma mémoire. Les souvenirs remontaient à la surface et je n’arrivais pas à les arrêter. De la même façon, je n’étais pas assez forte pour continuer à refouler les nouveaux.

Tu ne peux pas changer ce que tu es, tu dois faire avec. C’est pareil pour tout le monde. Tout le monde ne peut pas être un top model.

Il y avait longtemps que je ne croyais plus aux contes de fées. On m’avait obligée à grandir trop vite.