« Aguilar ne peut s’empêcher de ressentir que, par moments, il s’établit entre eux trois un lien générationnel qui tend à l’exclure, ou pour le dire tel qu’il le perçoit , un lien un peu hypnotique et de nature quasi physique lorsque la beauté d’Agustina fait briller les yeux de ses fils et qu’à son tour ,elle regarde avec nostalgie ces corps adolescents et bien bâtis comme qui renonce à un lieu qu’il ne lui sera pas donné de visiter. »
« D’une seule rafale, cet imbécile de Chupo s’est goinfré les deux cent cinquante mille dollars que valait Persil , parce que la vie c’est comme ça , ma poupée , en une seule nouba, on peut jeter des millions par la fenêtre sans que ça défrise le cheveu de quiconque » ...
« Voilà l’arbre endormi, dit Portalinus en désignant un myrte qui apparaît au bord du sentier menant à la maison, ni un manguier, ni un fromager, ni un anacardier ou un bignoniacée, aucun de ces arbres somptueux et odoriférants qui sur ces terres tempérées s’épanouissent en massifs exubérants chargés de pluie, de fruits , de parasites ou d’oiseaux , rien qu’un myrte malingre et rabougri mais gigantesque dans le souvenir , un myrte qui l’accompagne depuis la terre de son enfance et qui en conséquence est sien,« son arbre », l’ombre qu’il a choisie pour se reposer lors de ses promenades matinales » ...