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Critique de Baldrico


Un recueil unique, insolite.
Il est déjà difficile de parler de poésie, mais alors cet objet-là, il faut l'avoir eu en mains, parcouru, contemplé, médité.
Par où commencer?
Le texte d'abord. L'écriture en a été achevée le 5 janvier 1945. Tout n'était pas encore connu de l'enfer dont on sortait.
Ce sont des chants funèbres, de mémoire, de deuil, de ténèbres, de souvenir, d'hommage, de tristesse, mais aussi de vie, de résistance, de rayons de clarté qui aident à tenir, à ne pas désespérer.
Pour ces textes, Reverdy est revenu à l'écriture manuscrite comme à quelque chose de primordial, d'intime.
Et enfin, il a proposé à son vieux compagnon Pablo Picasso d'y mettre sa main.
Et voilà cette écriture ornée de traits, de points, de courbes, de ronds, dans une constante couleur rouge, comme une scansion supplémentaire, un enrichissement, une enluminure.
Le tout a paru à très peu d'exemplaires en 1949. Et finalement a été réédité en Poésie Gallimard en 2016, en respectant la disposition, mais pas les dimensions, de l'original.
Il vaut la peine de se plonger posément dans ce profond dialogue du mot et du trait.
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