AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le chant des morts (27)

Je me suis pris à l'aile

Je me suis pris à l'aile exquise du hasard
J'avais oublié de le dire
J'avais perdu le sens de la distance
Dans la débâcle du présent
Serré dans les filets rigides de la raison
Étouffé de forces précises
Je tournais sans comprendre autour de la maison
Assis debout perdu dans le délire
Et sans mémoire à remonter aux limites obscures
Plus rien à conserver dans les mains qui se brouillent
À retenir ou à glaner entre les doigts
Il n'y a que des reflets qui glissent
De l'eau du vent filtrés limpides
Dans mes yeux
Et le sang du désir qui change de nature
Des images des images sans aucune réalité
Pour se nourrir
Commenter  J’apprécie          70
Ces lignes à franchir
que je ne peux pas lire
Ces formes inouïes qui
ne veulent rien dire
que la mort
La mort étant le plus
juste prix
Le poids du corps
dans la balance

(p. 53)
Commenter  J’apprécie          60
Dans le tamis des jours flétris
Il y a la cire
Et le miel de la chevelure
Dans la marée montante du matin
Commenter  J’apprécie          50
C'est dans les moisissures
d'un soleil au col d'été
que le long fleuve
des jours noirs a
pris sa source
Et sous la pluie à verse
des regards sans appui
l'orgueil déficelé
jeté dans les rigoles
Un tapis sans couleur
de mousse desséchée
Dans la gorge brûlée
de soif les pas plus durs
plus sourds et plus légers
battent le rythme
de la honte.

(p. 9-11)
Commenter  J’apprécie          50
Dans le détour

Dans le détour qui nous engage à peine
La dédicace d'un sourire
Une maille de l'autre lien
Jamais perdu
Soulève la chair qui respire
Retiens le souffle dans ta main
Une aile palpite à ma tempe
Je pars demain
Et dans le train bleu qui déraille
Le feuillage des souvenirs
La lampe plus basse que la nuit
Une rancune inconsolable
C'est tout dans le calcul des songes
Mentir pour plaire sans faiblir
Il n'y aura jamais plus de monde
Au détour pour nous voir mourir
Commenter  J’apprécie          50
Les pieds rivés au sol
La main tordue à l'ancre
Et l'encre de l'esprit
Résine sans couleur
Sur la pente du front
Que ride ton sourire
Au fond des yeux sans ciel
Préface de la mort

(p.32)
Commenter  J’apprécie          50
Je me suis évadé des lignes trop obscures
Et je ne peux plus revenir
J'ai recouverts de sel les traits de ma figure
et je n'ai plus de place au monde que j'ai fui
Cherche dans le soleil
Cherche dans les ténèbres
Et cherche dans ton cœur un impossible écho
Vers les traînées d'ennui de l'exil en toi-même
Plus haut

(p.40)
Commenter  J’apprécie          40
Figuré délayée dans l'eau
Dans le silence
Trop de poids sur la gorge
Trop d'eau dans le bocal
Trop d'ombre renversée
Trop de sang sur la rampe
Il n'est jamais fini
Ce rêve de cristal

(p.21)
Commenter  J’apprécie          30
Le monde est ma prison

Le monde est ma prison
Si je suis loin de ceux que j'aime
Vous n'êtes pas trop loin barreaux de l'horizon
L'amour la liberté dans le ciel trop vide
Sur la terre gercée de douleurs
Un visage éclaire et réchauffe les choses dures
Qui faisaient partie de la mort
À partir de cette figure
De ces gestes de cette voix
Ce n'est que moi-même qui parle
Mon cœur qui résonne et qui bat
Un écran de feu abat-jour tendre
Entre les murs familiers de la nuit
Cercle enchanté des fausses solitudes
Faisceaux de reflets lumineux
Tous ces regrets
Ces débris douloureux crépitent au foyer
Encore un plan qui se déchire
Un acte qui manque à l'appel
Il reste peu de choses à prendre
Dans un homme qui va mourir
Commenter  J’apprécie          20
Comme la crasse…


Comme la crasse entre
les doigts
Le son des pas comptés
dans le labyrinthe
des tombes
Ces maisons sans orgueil
tombeaux pétrifiés
diffusent le venin
des songes
Et l'homme revenu
pourchassant vers l'écueil
sur les rives du fleuve
immonde
Épaules de nuit dans
la vase
Ravins de la lune de sel
Le cœur brûle son gaz
L'esprit s'écrase
Un parapet de chair
se dresse au cul-de-sac

p.16-17
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (34) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1225 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}