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Critique de Sharon


Je le dis tout de suite : ce livre n'est pas facile à lire. Il ne l'a pas été pour moi, parce que j'en ai connu, des gamines comme Judith.
C'est elle qui nous raconte son histoire. Elle est une adolescente de seize ans. Ses parents remplissent leur rôle de parents, ils ont confiance en leurs enfants, que ce soit Judith ou son grand frère, avec lequel elle ne s'entend pas très bien, ce qui est relativement normal. Elle a des amies, elle a déjà eu des petits copains, elle adore la natation. Et puis, un beau soir, elle rencontre Colin. Il a 32 ans. Elle tombe peu à peu sous son emprise, et le roman est d'autant plus fort qu'il nous est raconté du point de vue de Judith. le lecteur, du moins, moi, lectrice adulte, a tout de suite des signaux d'alarme qui s'allument face au comportement de Colin, prédateur ordinaire. J'ai eu envie de dire à Judith « attention danger », comme j'aurai envie de le dire dans la vie si je rencontrais à nouveau une adolescente qui se retrouve sous l'emprise d'un homme. C'est bien de cela qu'il s'agit, cette emprise qui se resserre peu à peu autour de l'adolescente sans qu'elle s'en rende compte – alors que les autres finissent par s'en rendre compte. J'aime beaucoup la formule d'Elise, sa meilleure amie : « Tu vas droit dans le mur, et tu y vas en chantant ».

J'ai dit « adolescente », mais j'aurai pu dire « femme » ou « homme », parce que tomber sous l'emprise de quelqu'un, vivre pour les miettes que l'on reçoit alors que l'on mérite tellement mieux peut arriver à n'importe qui, comme le démontre le roman. Il montre aussi que l'on peut s'en sortir – mais dans quel état. J'ai aimé aussi le personnage de Lilia, sa franchise, l'aide qu'elle apporte à Elodie pour se reconstruire.
C'est un livre dur, oui, un livre que j'ai envie de faire lire non seulement aux adolescentes (qui lisent des ouvrages bien plus douloureux que cela, faites-moi confiance), mais aussi aux parents, parce que cela n'arrive pas qu'aux autres.
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