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Critique de Bazart


Pour les quadras un peu lettrés et un peu parisien que je suis, un nouveau roman de Nicolas Rey est toujours un évènement.

Celui que j'avais tendance à voir dans ses premiers romans comme un dandy plutot fier de ses dérives et qui versait souvent dans l'auto fiction avec un petit sourire ironique de condescendance au coin des lèvres, est devenu, au fil de ses écrits et des années passant, un romancier touchant qui réussit à émouvoir et à faire rire par des tournures très bien senties et un romantisme échevelé.

Revenu de tous ses excès, Nicolas Rey n'avoue désormais qu'une seule dépendance : celle au sentiment amoureux et à la passion.

Il le prouvait déjà dans ses deux derniers textes et le montre à nouveau dans cette marge d'erreur qui vient de sortir.

"Je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait derrière sa démoniaque cervelle. Comme d'habitude, elle avait toujours un coup d'avance. Je n'osais pas dire un seul mot. Je tentais de comprendre. Elle venait de dire : pourquoi s'en priver? Mais se priver de quoi? je n'en avais pas la moindre idée.
Je me suis contenté de la regarder encore et encore. J'ai bien fait parce qu'elle a relevé son manteau et sa jupe en même temps."

Entre désinvolture et grâce déchue, débandade et érotisme débridé, autofiction et fantaisie romanesque, La Marge d'erreur est le portrait hilarant d'un dépressif plein de rage de vivre, pour les dernières semaines qu'il semble lui rester au début de son nouveau roman .

Son fameux double littéraire, ce Gabriel Salin qui lui ressemble tant, semble être ce dernier romantique véritable romantique en littérature.

Parfois excessif, parfois émouvant, souvent cru, encore plus mélancolique et passionné, Nicolas Rey en fait certes parfois trop.

Mais en même temps, ce côté too much qui lui colle à la peau, il le fait bien.

Surtout sa sincérité et a propension à reconnaitre ses failles et ses faiblesses font du bien dans ce monde où il est toujours compliqué d'avouer ses torts.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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