Je ne comprenais absolument pas ce qui se tramait derrière sa démoniaque cervelle. Comme d'habitude, elle avait toujours un coup d'avance. Je n'osais pas dire un seul mot. Je tentais de comprendre. Elle venait de dire : pourquoi s'en priver? Mais se priver de quoi? je n'en avais pas la moindre idée.
Je me suis contenté de la regarder encore et encore. J'ai bien fait parce qu'elle a relevé son manteau et sa jupe en même temps.
On s'y ennuyait beaucoup. Il fallait donc boire et baiser pour que le temps passe un peu plus vite.
Au moment de nous dire au revoir, il me livre sa conclusion : c'est beau papa, mais ça se termine vraiment mal"
Je n'ai pas osé lui répondre que pour qu'une chose* soit vraiment mal, il est vraiment préférable qu'elle se termine vraiment mal."
Il est possible de soulager la souffrance et d’apporter du réconfort dans les tout derniers jours avec d’innombrables produits morphiniques.
Pourquoi es-tu si triste Gabriel ?
— Parce que ma vie a commencé à quarante ans. Le soir où j’ai rencontré la femme de ma vie. Je ne me souviens pas de mes quarante premières années. Ma vie s’est terminée cinq ans plus tard, le soir où elle m’a quitté. En fait, mon existence aura duré cinq ans. C’est déjà pas si mal. Il y a des gens qui passent toute une vie à ne pas exister.
Je suis un homme parce qu'à l'exception de la voix de Nina Simone, il n'y a pas plus belle musique qu'un "je t'aime" au réveil.