AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de c_sabrina7


Le Dieu du carnage est une pièce à quatre personnages. Il y a deux couples ; les Houllié et les Reille. Tous appartiennent à la bourgeoisie. le fils des Reille a attaqué avec un bâton celui des Houllié. Une rencontre a lieu entre les parents afin de faire médiation entre les deux enfants - qui bien-sûr sont absents lors du dîner -. La dispute commence à se construire au fur et à mesure. Au début, nous avons un discours bienveillant auquel j'ai naïvement cru. Voilà que progressivement, nous assistons à des disputes sur les mots employés, les modalités de la prochaine rencontre et les petites habitudes de chacun. L'hypocrisie éclate après le vomi d'Annette. Michel est un méchant car il abandonne un cochon d'Inde.

Mon avis est très tranché. J'ai apprécié la fluidité d'écriture de Yasmine Réza mais les personnages me sont antipathiques. Je ne suis pas contre le fait de représenter des grands méchants, de la noirceur chez les personnages mais là, j'ai l'impression que la pièce se veut comique. Or, ça ne m'a pas trop fait rire. D'abord, il y a le leitmotiv de l'abandon du cochon d'Inde qui se veut, si j'ai bien compris, provoquer le ridicule et le comique. Aussi, on sent bien que la diversité de classe sociale n'est pas présence. Tous sont bourgeois - même dans leur attitude à la dispute avec la critique de la forme très présente, les discussions sur Bacon, etc. - et se ressemblent beaucoup. Or, j'aurais préféré peut-être un peu de diversité entre eux parce que justement, ils ne sont que quatre et se doivent d'avoir une certaine densité. Michel sortait un peu du lot. En ce qui concerne la vision de la violence, je ne la partage pas. L'ascension est très rapide et il faut suivre. Les réactions auraient peut-être gagné à être développées. Tous se lancent plus ou moins dans la confrontation à un moment. Une fuite d'un des personnages aurait été plus logique ou même un revirement de situation. On s'attend déjà à la fin et celle-ci arrive aussi très rapidement, nous laissant sur notre faim. Même la vision des enfants est spécifique. On les pense embêtants, balances et même on regrette de les avoir eu. Je pense ne pas adhérer au pessimisme de l'autrice. J'espère découvrir une pièce que j'aime et mon avis n'est qu'un parmi tant d'autre.

Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}