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Critique de Satine


Satine
24 décembre 2010
Une amie, Sylvie, connaissant ma passion pour les livres de vampires m'a prêté plusieurs oeuvres d'Anne Rice reconnue par ses pairs pour être une auteure prestigieuse dans ce domaine. Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, elle est à l'origine d' « Entretien avec un vampire » et de bien d'autres tomes qui mettent en avant les personnages de ce livre comme « Lestat ».
Par la même occasion, Sylvie m'a aussi prêté la grande saga des sorcières de la même auteure comprenant trois tomes : « le lien maléfique », « L'heure des sorcières » et « Taltos ». J'ai fait le choix de vous en parler car je ne devrais peut-être pas l'avouer mais ce sont les livres que j'ai préférés.

L'intrigue traverse des siècles et nous fait voyager dans la sorcellerie, les bûchers, le fanatisme, les croyances religieuses, le fantastique bref c'est un dépaysement total. Une famille est au centre de toute cette histoire, une famille de sorcières au nom de Mayfair habitant la Nouvelle-Orléans à cette époque. Elle a subi au cours des siècles bien des sacrifices et de lourdes peines à cause d'un esprit maléfique que seules quelques personnes peuvent voir dans la famille : Lasher. Un organisme privé, secret étudie cette famille depuis des années : le Talamasca. Leurs membres sont tous des érudits spécialisés dans les phénomènes étranges, inexpliqués, paranormaux, des X-files en quelques sortes. Ils connaissent la présence de ce Lasher, les pouvoirs de cette famille et cherchent à résoudre l'énigme de ce fantôme. Pourquoi est-il là ? D'où vient-il ? Quelle est son histoire ? Pourquoi jette-t-il son dévolu sur les membres de cette famille ? Pourquoi a-t-il besoin d'une sorcière à chaque génération ?

L'histoire commence avec Deirdre Mayfair qui est devenue folle depuis qu'on lui a retiré sa fille Rowan pour l'envoyer vivre à San Francisco avec d'autres membres de la famille. Aaron Lightner, un membre du Talamasca, la voit dépérir et devenir folle pendant que Lasher est à ses côtés. Pourquoi ne la laisse-t-il pas en paix ? Pourquoi ne le fait-elle pas partir ? Aaron connaît les pouvoirs de ce fantôme et l'emprise qu'il peut avoir sur les sorcières. Ce n'est qu'à la mort de Deirdre et au retour de Rowan dans sa vraie famille, dans sa propre maison que les fils se démêlent et que l'histoire se noue. Rowan, la treizième sorcière, va découvrir en même temps que nous le lourd passé de sa famille sur lequel plane sans cesse l'ombre de Lasher. Avec l'aide du Talamasca et de Michael Curry (son fiancé), ils vont mener une véritable enquête policière. On découvre la vie de ses ancêtres qui ont utilisé Lasher comme une arme redoutable et fatale avant que cela ne se retourne contre eux car Lasher a un but bien précis. Il ne choisit pas ses victimes au hasard, il leur donne tout ce qu'elles désirent en échange de leur corps, de leur progéniture, de leurs pouvoirs. Il les pousse à commettre des actes horribles en les couvrant d'or et de sexe. Il joue avec elles comme avec des pantins et domine leur esprit pour être maître de leurs décisions.
Mais il faudra attendre la fin du deuxième tome pour comprendre le dessein de cet être maléfique et le troisième pour connaître l'histoire de son espèce. On entre alors dans un monde fantastique où notre Terre abrite d'autres être étranges qui passent inaperçus et qui étaient là dès le début.

Cette trilogie m'a littéralement emballée et m'a même provoqué quelques cauchemars. Comme l'écrit Le Figaro : « Anne Rice nous concocte des intrigues haletantes. Elle connaît sur le bout des doigts les gammes de l'effroi et de l'émotion, et en use divinement. » L'ombre de Lasher hante notre esprit, on cherche des indices pour découvrir son histoire, on a envie que les fils se démêlent plus vite pour comprendre la raison de sa présence. On vit les peines et les douleurs de Rowan, on veut l'aider mais on ne peut pas. L'histoire de cette famille et de Lasher est réellement intrigante, on y pense quand le livre est fermé, on cherche du temps pour le rouvrir et en finir pour ne plus avoir à se poser des questions. Bref je vous les conseille vivement et remercie Sylvie pour cette découverte.
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