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Critique de mimipinson


L'ouvrage m'avait interpellé dès sa sortie, tant pour son sujet (rarement abordé) que pour l'esthétique de sa couverture. Et ce ne sont pas ses 700 pages bien sonnées qui m'auraient fait reculer ; il fallait juste trouver le bon moment pour lui accorder toute l'attention qu'il méritait. Parce qu'en effet, attention il lui fallait. Non pas qu'il était difficile, mais complexe, fouillé, vaste précis. On pourrait presque penser qu'il s'agissait d'un essai ; par je ne sais quelle magie du style, l'auteur a réussi à en faire un roman passionnant, glaçant, et sans l'ombre d'un doute historiquement irréprochable.
Sur un quart de siècle (le dernier du 19ème) en débutant son propos par le suicide en 1916 en Virginie d'Ota Benga, homme du Congo, exposé telle une bête foire un peu partout pour finir ouvrier d'une manufacture de tabac. le sort de ce pauvre homme résume à lui tout seul celui d'un continent : l'Afrique qui durant les 25 années précédentes fut livrée à ses fossoyeurs.

Ainsi, tout au long de cet ouvrage, Jennifer nous raconte avec précision et érudition la colonisation de l'Afrique, alors que parallèlement s'installe aux USA la ségrégation à la suite de l'abolition du servage.

Nous côtoierons donc tous les personnages de l'époque qui de David Livingstone, Stanley, Brazza, Joseph Conrad, Georges Washington Williams, à Léopold II de Belgique, pour le meilleur et surtout pour le pire ont d'abord exploré le continent, pour le livrer aux missionnaires et aux criminels.

Passionnant, foisonnant et exigeant, ce livre mérite du temps et concentration. Il sort assurément des sentiers battus alors que son sujet - le sort du peuple noir en Afrique comme en Amérique du nord- est lui on ne peut plus universel et actuel.

Un grand livre que je ne suis pas près d'oublier !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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