Elle me contemplait toujours avec ce petit air, celui que les mamans ont en regardant leur enfant, vérifiant qu’ils sont en bonne santé.
En quoi ta douleur devrait être comparée à la sienne ? Il y a un compteur pour ça ? Je me suis fait torturer et violer, vingt points ; j’ai perdu l’homme que j’aimais, cinq points ? Tu crois que c’est comme ça que ça marche ? Chacun encaisse de manière différente et il n’y a pas de jugement à avoir sur la façon dont on le fait.
« Tu es bien un monstre, ma chérie. Bienvenue parmi les tiens. Aucun de nous n'est normal, comme les autres l'entendent. Nous sommes des bâtards, des sang-mêlé, des impurs... c’est ainsi qu'on nous appelle. Mais tu as une famille maintenant, et nous allons faire de notre mieux pour que tu te découvres et que tu te maîtrises. D'accord ? »
« Je m'approchai de la télévision et contemplai un moment le roi Marius, avec sa famille. Je me mis à transpirer, prise d'une fébrilité intense. Mon cœur s'accéléra. Quoi que ce soit, cette famille avait un rapport avec mon passé, j'en étais certaine. Mais étaient-ils des amis ou des ennemis ? »
« Quel caractère ! Ma fille était forte, comme ses sœurs. Oui, elle allait remonter la pente et je savais qu'à toutes les trois, elles ne craignaient rien ni personne. »