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Critique de temps-de-livres


Mathieu Viannay est un chef réputé à Lyon. Propriétaire du restaurant La Mère Brazier, il souhaite agrandir l'établissement, mais son voisin (qui désire vendre l'immeuble attenant) refuse. Tout change quand ce dernier propose au chef, sept défis culinaires. Si les défis sont relevés et réussis, il vendra l'immeuble à Mathieu Viannay.

Voilà un album qui vante les mérites d'un restaurant, du savoir-faire de son chef et de la première propriétaire. Malheureusement, le plan de communication ne prévoyait pas d'envoyer les chroniqueurs à Lyon, pour goûter la fameuse cuisine. Il faudra se contenter des textes et des images.
On ne peut reprocher à Hervé Richez d'avoir des idées. de Sam Lawry à Groom Lake en passant par le dyptique Les Bord du Monde, l'auteur est rarement en panne d'inspiration. Après un album consacré aux vins, il nous régale d'un album sur un restaurant et son chef.
Ce récit est particulier pour deux raisons : Mathieu Viannay et la Mère Brazier sont des personnages réels et toute la logique de l'album repose sur cette phrase : « 90% du goût est dans la tête ». C'est là tout le sel de l'album : a travers des situations incongrues, redonner le goût aux convives. Si la narration est classique (énoncé du défi, recette qui fonctionne et peut-être réussite du dit défi), la façon de les relever et de montrer les recettes mettent l'eau à la bouche. C'est une vision vivante des cuisines que nous donne Hervé Richez. On crie, on rit, mais on est loin de l'image « premier élève » des grands chefs.
Pour illustrer l'album, c'est Efix (vu qu'il est lyonnais, il a eu droit de goûter ?) qui prend les crayons. Son trait semi-réaliste et rond, son découpage rythmique donnent une pêche au récit qui aurait pu se révéler indigeste. Des scènes qui illustrent des métaphores ( notamment des tests gustatifs avec coup de fourchette intégrée), des expressions qui sont à la limite du genre gros-nez, Efix est toujours à la limite des différents genres graphiques de la bande dessinée.
Seule question qui revient pendant toute la lecture. Pourquoi aussi peu de couleurs ? Tout l'album semble être en noir et blanc et seuls les aliments ont de la couleur.
En bonus, on aura l'histoire de la Mère Brazier (restaurant et personnage) et celui de Mathieu Viannay. Si cela ne suffisait pas, des recettes sont à la fin du livre.

Sur un mode tonique et humoristique, 12 Rue Royale mélangera le plaisir des papilles et celui de l'humour. Nul besoin de s'y connaître en gastronomie pour apprécier cet album qui se déguste tout seul (l'apport calorifique n'est pas noté par contre).
Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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