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Critique de OSOLEMIO


C'est un roman sur l'amour, la tolérance et les questionnements d'une jeune fille de 14 ans qui se construit au milieu des adultes.
Westchester en 1987 : June Elbus solitaire voue un amour immense à son oncle Finn car avec lui elle peut parler d'art, de musique. En effet ses parents comptables rentrent le soir tard, fatigués, peu disponibles mais c'est surtout sa soeur aînée Greta qui l'écrase par son éclat, son intelligence, ses nombreux amis, et son implication dans le théâtre ...June est timide, passionnée d'histoire du moyen âge, s'habille sommairement, adore les promenades en forêt, la nature, les loups et la fauconnerie ....
Quand l'oncle Finn meurt du sida, elle est inconsolable, elle se sent encore plus seule, rejetée et elle va vivre ce deuil avec sa famille qui a toujours pris des distances avec ce peintre reconnu, homosexuel, ce frère de sa mère qui était si différent, secret mais si exceptionnel et, qui l'amenait visiter des lieux magiques à New York ou il était installé !
Jusqu'au jour ou elle reçoit un petit message accompagné de la théière russe de Finn qui lui était destinée ! C'est Toby " le partenaire particulier " de son oncle qui tente de se rapprocher d'elle pour partager leurs souvenirs de Finn. Elle est réticente au début car il est perçu par sa famille comme celui qui aurait tué son oncle avec le sida mais elle va peu à peu s'attacher à lui, le jalouser même car elle comprend qu'il a vécu des moments agréables avec celui qu'elle croyait tout à elle !
Elle est obligée de vivre leurs rencontres en secret, elle va manquer l'école, aller régulièrement toute seule le rejoindre dans l'appartement de Finn et elle va l'aider comme son oncle l'aurait voulu ! Ils vont partager leurs souvenirs du cher disparu, vivre d'autres expériences, se découvrir des gouts communs mais Toby est fragile car il a aussi le sida et il sait qu'il finira comme son "ami".
Finn a laissé à ses 2 nièces un portrait d'elles, intitulé "Dites aux loups que je suis chez moi " qui va être découvert par la presse et qualifié d'oeuvre majeure du peintre au point que ses parents vont le mettre dans un coffre à la banque et donner une clef à chacune des 2 ados pour aller le contempler à loisir !
Carol Rifka Brunt nous présente avec ce premier roman le monde hypocrite des adultes, le " tabou" du sida qui en 1987 était une infection peu connue et surtout honteuse car attribuée aux homosexuels, bref cette intolérance face à la différence, mais aussi un récit plein de l'amour de cette jeune fille qui tentait de comprendre les siens et la société avec son grand coeur, ses doutes, ses angoisses, ses incertitudes ...
Un roman avec un style agréable, beaucoup de finesse dans l'analyse des sentiments de June et de Toby...
L.C thématique de décembre : littérature étrangère ( hors l'U.E ).
Challenge ABC 2022/2023..
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