Miss Peregrine et les enfants particuliers

Je vais reconnaitre que sur la forme, c'est très joli et original. Les bas de pages en sépia, les encadrés, les photos d'une époque jadis passée qui jalonnent tout au long du livre aux passages les plus importants. Au niveau du fond, j'ai eu un peu plus de mal. Parler du nazisme et de la guerre à travers des enfants particuliers qui se cachent et vivent dans un monde à part là, je n'ai rien à redire là-dessus. Cette approche est originale et on y ressent très bien l'inquiétude des enfants. Là où j'ai moins accroché, c'est qu'il m'a fallu une quinzaine de jours pour lire les cinq premiers chapitres, j'ai eu beaucoup de mal à prendre le train en marche et j'ai préféré lire d'autres bouquins, mais comme je suis pugnace, je n'ai pas voulu abandonner ce livre.

Finalement à partir du chapitre cinq, je suis rentré dans l'histoire que j'ai dévorée d'une traite. le style est fluide, mais on sent qu'il s'agit du premier roman de l'auteur et que celui-ci manque encore d'expérience dans le récit narratif. Il faut du temps pour que l'histoire se mette en marche afin d'y entrainer le lecteur, mais en même, d'un autre coté s'agissant du premier bouquin d'une trilogie, cela a peut-être été voulu. Les personnages sont quant à eux attachant tous autant qu'ils sont et pourtant je déteste les mioches, mais ceux-là ne sont pas pareils. Ils sont particuliers. Les moments séquentiels se suivent de manière logique et cohérente, on n'y perd pas le fil et de surcroit ceux-ci sont assez clairement défini comme par exemple au niveau des boucles, des passages d'un lieu à un autre.

Au final, il manque juste un peu plus d'action au niveau de l'histoire et la manière de débuter est assez lente, mais cela se laisse lire sans que cela ne soit, au fond, transcendant.