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Critique de jcjc352


L'histoire de Tönle se déroule à la frontière Italo-austro-hongroise à une époque où les états ne sont constitués que de régions plus ou moins autonomes, espaces plus ou moins flous avec leurs dialectes propres mais avec des frontières bel et bien réelles : la Mitteleuropa

Tönle, un jour austro-hongrois l'autre italien, vit difficilement de son activité pastorale La seul façon de vivre c'est de s'expatrier dans cette Europe centrale et exercer tous les métiers du monde, jardinier , maquignon, colporteur, mineur et aussi surtout contrebandier
A la suite d'un différent avec les douaniers italiens ils passe, pour s'exiler, la frontière. A la belle saison il va se vendre et envoyer de l'argent à sa famille l'hiver il revient en douce et se terre pour ne pas être arrêté

Mais la guerre éclate entre l'Italie et l'Autriche et le plateau d'Asiago se transforme en ligne de front obligeant Tönle, devenu âgé, à louvoyer avec ses moutons, entre les belligérants en ayant toujours à l'esprit le retour dans sa maison sur laquelle pousse un cerisier.


Belle histoire pleine d'humanité sur la vie difficile dans cette montagne, sur la ténacité d'un homme à rester, malgré la bêtises de la guerre, chez lui dans un paysage dur mais accueillant pour celui qui y est né.

Une nouvelle qui n'est pas autobiographique mais Tönle ressemble beaucoup , dans l'âme, à Rigoni Sterne

Encore une fois Rigoni Sterne déplore l'inconstance des hommes, leurs goûts pour le bellicisme et la fatalité de la guerre pour les pauvres qui en payent toujours le prix
La nature est hachée par les obus des canons et des milliers de cadavres vont venir pourrir dans la terre des pâturages, les villages vont être détruits
Rigoni Sterne aborde aussi le brassage des hommes qui se déplacent pour subsister et avec eux le brassage des idées nouvelles : socialisme et communisme, porteuses d'espoirs pour les déshérités

Il dépeint l' homme expatrié douloureusement loin de sa famille qui n'a de cesse à revenir sur son bout de terre qui l'a vu naître et de s'accrocher quelques soient les conditions à son chez-lui auprès des siens.

Tönle un « homme révolté » furieusement contre la guerre et contre les hommes….il mourra comme il a vécu: simplement et librement
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